Les Sang et Or affichent de belles couleurs
Football Après dix journées de Ligue 2, le club est deuxième au classement.
Le jour et la nuit. Il y a un an, à la même époque, les Sang et Or se traînaient à la 18e place de Ligue 2, avec six points au compteur et un début de saison calamiteux marqué par sept défaites d’affilée. Douze mois plus tard, tout a changé dans l’Artois. Après dix journées, le Racing n’a perdu qu’un match et occupe la deuxième place du championnat, à un petit point de Metz, leader de L2. Alors, que s’est-il passé pour que la tendance s’inverse à ce point ?
« Il y a peut-être un effet de surprise, avec la cohérence de ce groupe totalement chamboulé à l’intersaison », analyse Arnaud Pouille, le directeur général du club. Pour passer d’un extrême à l’autre, le Racing a tout changé, du sol au plafond. Outre l’arrivée d’un nouvel entraîneur, en la personne de Philippe Montanier (qui a remplacé Eric Sikora), Lens a recruté pas moins de 14 joueurs et s’est séparé de 22 éléments. Une véritable révolution qui donne déjà ses premiers effets.
Pas d’emballement démesuré
« L entraîneur était là dès le début du mercato. Il y a aussi une adhésion du groupe au projet du club qui colle un peu plus à son identité, poursuit le dirigeant lensois. Quand tu as un groupe composé de dix à douze nationalités, où il n’y a pas d’explications sur ce qu’est Lens, avec tout ce que ça comporte comme obligations et devoirs en termes de solidarité, c’est peut-être plus compliqué de mettre en route la machine. » Fini les recrutements dans des championnats exotiques, le RCL s’est beaucoup servi cette saison en L2 et ça marche. Même chose en interne, où le nouvel organigramme, avec un président (Joseph Oughour- lian), un directeur général (Arnaud Pouille) et un patron du sportif (Eric Roy), commence à porter ses fruits. Reste à réussir l’essentiel : la montée dans l’élite. Et si le club reconnaît cette ambition, il ne souhaite pas encore s’emballer. « C’est prématuré. La réussite ne sera mesurée qu’à la fin de la saison, relativise Arnaud Pouille. On est quatre équipes à se tenir. Et quand on regarde les dernières saisons, ce n’est pas forcément ceux qui sont partis en boulet de canon qui étaient à l’arrivée. » Ce qui n’empêche pas Lens de savourer ce retour au premier plan.