Un principal mobilise contre les conduites à risques des ados
Education Le principal du collège Claudel, Alain Chanu, a organisé une journée de sensibilisation
Vendredi avait lieu une journée de sensibilisation aux conduites à risque des adolescents pour le personnel de l’Education nationale de trois collèges et deux lycées de Mons-enBaroeul et Villeneuve d’Ascq. Une initiative originale menée par le collège Camille-Claudel.
Pourquoi avoir organisé cette journée de sensibilisation ?
Nous sommes partis de deux constats. D’abord, la problématique des conduites à risque des adolescents évolue. On assiste à un accroissement des phobies scolaires et des troubles du sommeil, par exemple. Par ailleurs, l’incidence des portables et des jeux vidéo renforce l’isolement. On voit des élèves à haut potentiel se renfermer sur eux-mêmes. Ensuite, nous nous sommes aperçus que nous travaillions avec de nombreux partenaires sans que les professionnels qui oeuvrent dans nos établissements ne soient au courant. L’objectif de cette journée était de leur donner des clés pour déceler plus facilement et rapidement une éventuelle conduite à risque.
Qu’attendez-vous, concrètement ?
Meilleure sera la connaissance de ce problème, plus nous serons efficaces. Lorsque nous sommes confrontés à une situation délicate, quelles sont les conduites à tenir ? Qui solliciter ? Quelles démarches engager avec nos partenaires ? Par exemple, nous travaillons avec la Clinique de l’adolescent ou l’association Spiritek qui s’occupe des problèmes de drogue. Il peut arriver que ce soit les élèves qui signalent le mal-être d’un de leurs camarades, mais c’est rare. Or, souvent, l’adolescent en souffrance envoie des signaux, il faut savoir les capter.
Cela peut-il aussi résoudre les problèmes de violences scolaires ?
Heureusement, la grande majorité des élèves va bien. Les enfants qui connaissent des problèmes ne sont pas forcément des perturbateurs à l’école. Au contraire, leur malaise peut être totalement invisible. Mais tous les élèves perturbateurs sont en effet des jeunes perturbés. Personne ne choisit d’être en souffrance.