« Je n’aime pas pleurnicher »
Minisérie L’actrice figure comique récurrente de « Scènes de ménages », joue un rôle dramatique dans « La Faute » sur M6
Il y aura les rires, puis les larmes et le stress. Ce jeudi, les téléspectateurs de M6 ont rendez-vous à 20 h 25 avec Valérie Karsenti dans « Scènes de ménages », où elle incarne la déjantée Liliane. Et puis, à 21 h, sur la même chaîne, ils découvriront la comédienne dans le rôle de Lisa, personnage principal de « La Faute », mini-série construite autour de la disparition d’une ado et adaptée du roman de Paula Daly paru chez Pocket. Un personnage dont l’actrice s’est plue à explorer les failles, comme elle l’a confié à 20 Minutes.
Dans « La Faute », vous vous illustrez dans un registre dramatique, loin de l’humour de « Scènes de ménages ». Cela vous amuse de surprendre les téléspectateurs de M6 ?
Je ne pense jamais en termes de téléspectateurs d’une chaîne ou d’une autre. Je pense que les gens ont suffisamment d’ouverture pour regarder différentes chaînes, aller au cinéma ou au théâtre – en tout cas, j’espère. Ce qui m’intéresse, c’est d’aller vers des projets qui m’excitent et pour que ça m’excite, il faut que ce soit original dans le propos, le thème… Quand je faisais Hortense dans « Maison Close » sur Canal+, je me régalais avec ce personnage. J’espérais en retrouver un aussi sombre, aussi terrible, parce que c’est toujours intéressant de travailler des rôles comme ça, sur les parts d’ombre.
Le cinéma, la télévision, le théâtre… Avez-vous une préférence ?
Avec le théâtre, j’ai toujours l’impression de rentrer à la maison. Ce sont mes premières expériences, c’est là que j’ai appris mon métier. Pour l’acteur, il y a un temps qui est magique, on travaille beaucoup en amont, on peut essayer des choses. Au cinéma, on travaille un peu en amont évidemment, mais il y a une notion d’abandon total que j’ai découverte en tournant et qui me plaît beaucoup. Si on me demandait de choisir, je serais extrêmement malheureuse.
« La comédie, selon moi, est plus noble dans la mesure où elle permet plus de folie. »
Et entre le registre du drame et celui de la comédie, le choix serait-il aussi difficile ?
Si j’étais obligée de faire un choix, je choisirais la comédie. Parce qu’elle est pour moi plus noble, dans la mesure où elle me permet plus de folie, d’être à la fois en distance avec soi et de mettre des choses très personnelles avec une pudeur absolue. Ce que je n’aime pas dans les drames, c’est pleurnicher, avoir des personnages à qui il arrive sans cesse des malheurs. Mais si les personnages sont dans l’action, comme dans « La Faute », là, ça va.