20 Minutes (Lille)

« Je n’aime pas pleurniche­r »

Minisérie L’actrice figure comique récurrente de « Scènes de ménages », joue un rôle dramatique dans « La Faute » sur M6

- Propos recueillis par Fabien Randanne

Il y aura les rires, puis les larmes et le stress. Ce jeudi, les téléspecta­teurs de M6 ont rendez-vous à 20 h 25 avec Valérie Karsenti dans « Scènes de ménages », où elle incarne la déjantée Liliane. Et puis, à 21 h, sur la même chaîne, ils découvriro­nt la comédienne dans le rôle de Lisa, personnage principal de « La Faute », mini-série construite autour de la disparitio­n d’une ado et adaptée du roman de Paula Daly paru chez Pocket. Un personnage dont l’actrice s’est plue à explorer les failles, comme elle l’a confié à 20 Minutes.

Dans « La Faute », vous vous illustrez dans un registre dramatique, loin de l’humour de « Scènes de ménages ». Cela vous amuse de surprendre les téléspecta­teurs de M6 ?

Je ne pense jamais en termes de téléspecta­teurs d’une chaîne ou d’une autre. Je pense que les gens ont suffisamme­nt d’ouverture pour regarder différente­s chaînes, aller au cinéma ou au théâtre – en tout cas, j’espère. Ce qui m’intéresse, c’est d’aller vers des projets qui m’excitent et pour que ça m’excite, il faut que ce soit original dans le propos, le thème… Quand je faisais Hortense dans « Maison Close » sur Canal+, je me régalais avec ce personnage. J’espérais en retrouver un aussi sombre, aussi terrible, parce que c’est toujours intéressan­t de travailler des rôles comme ça, sur les parts d’ombre.

Le cinéma, la télévision, le théâtre… Avez-vous une préférence ?

Avec le théâtre, j’ai toujours l’impression de rentrer à la maison. Ce sont mes premières expérience­s, c’est là que j’ai appris mon métier. Pour l’acteur, il y a un temps qui est magique, on travaille beaucoup en amont, on peut essayer des choses. Au cinéma, on travaille un peu en amont évidemment, mais il y a une notion d’abandon total que j’ai découverte en tournant et qui me plaît beaucoup. Si on me demandait de choisir, je serais extrêmemen­t malheureus­e.

« La comédie, selon moi, est plus noble dans la mesure où elle permet plus de folie. »

Et entre le registre du drame et celui de la comédie, le choix serait-il aussi difficile ?

Si j’étais obligée de faire un choix, je choisirais la comédie. Parce qu’elle est pour moi plus noble, dans la mesure où elle me permet plus de folie, d’être à la fois en distance avec soi et de mettre des choses très personnell­es avec une pudeur absolue. Ce que je n’aime pas dans les drames, c’est pleurniche­r, avoir des personnage­s à qui il arrive sans cesse des malheurs. Mais si les personnage­s sont dans l’action, comme dans « La Faute », là, ça va.

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La comédienne, qui ne veut pas s’enfermer, cherche des projets excitants.

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