Pouille veut mettre fin à l’embrouille
Le Nordiste, qui sort d’une année 2018 très compliquée, espère se racheter ce week-end en finale de la Coupe Davis face à la Croatie
Ce jeudi midi, Lucas Pouille sera fixé. Le numéro 4 Français, derrière Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon (qui ne sont pas à Lille), saura s’il va disputer sa deuxième finale de Coupe Davis en simple. Vainqueur du match décisif face aux Belges l’an passé, le Nordiste n’est pas encore sûr de jouer vendredi contre la Croatie. Si son classement actuel (32e à l’ATP) fait de lui le meilleur joueur sur le papier, sa saison très compliquée pourrait lui valoir d’être dépassé sur le fil par Jérémy Chardy (40e à l’ATP) et Jo-Wilfried Tsonga (259e mondial), de retour sur les terrains après une longue blessure. Dixième joueur mondial en mars 2018, Pouille s’est totalement effondré depuis. Il a bien remporté l’Open Sud de Montpellier en février, mais ses prestations dans les gros tournois ont été désastreuses. Incapable d’atteindre les huitièmes de finale d’un seul tournoi du Grand Chelem ou de Masters 1000, le joueur de 24 ans a nagé en plein doute. Au point de se séparer en novembre d’Emmanuel Planque, son entraîneur depuis six ans.
Toujours bon en Coupe Davis
« J’ai quitté Bercy [son dernier tournoi de l’année] avec beaucoup de déception, raconte le natif de Grande-Synthe. C’était la fin d’une année compliquée, il fallait réussir à tourner la page. J’ai eu le temps pour prendre des décisions. J’ai pu attaquer ce stage de Coupe Davis avec l’esprit libre, en ayant mis pas mal de choses derrière moi. » Rasséréné par cette coupure salutaire, Lucas Pouille assure avoir retrouvé la confiance depuis le début du stage de l’équipe de France. Arrivés dans la métropole lilloise depuis le 12 novembre, les Bleus se remettent à niveau pour défier les favoris croates ce week-end au stade Pierre-Mauroy. « Aujourd’hui, j’arrive à ne me focaliser que sur le terrain, que sur le travail que j’ai à fournir, poursuit Pouille. Je me sens plutôt frais dans la tête, pas fatigué. Je n’ai pas forcément besoin de me dire que je suis en vacances dans cinq jours. » Pouille a très envie d’en découdre. Il faut dire que la Coupe Davis lui donne des ailes. Vainqueur de ses deux simples contre les Italiens en quart de finale, il a aussi remporté son match contre l’Espagnol Bautista Agut en demie. Des résultats et une assurance qui lui donnent, sans doute un avantage, pour être retenu en finale. Même si le Nordiste assure ne pas en faire une obsession : « Si Yannick [Noah] décide de m’aligner ce week-end, je serai le plus heureux. Mais la finalité, ce n’est pas d’être sur le terrain, c’est de gagner. Si la meilleure équipe c’est Jo et Jérémy en simple, je serai avec eux et on la gagnera comme ça. » Quoi qu’il arrive, en cas de victoire, Pouille sera sur la photo. Mais vu son passé récent, nul doute qu’il a envie d’être au premier plan.