20 Minutes (Lille)

La Villardièr­e se dévoile dans « Cap Horn »

Télévision Ce lundi à 21 h, M6 diffuse «Cap Horn» dans lequel l’animateur télé accompagne l’explorateu­r aux Philippine­s

- Fabien Randanne

« J’espère qu’il ne va pas arriver avec sa chemise blanche ici. Dans la boue, dans la jungle, il va vite être dégueulass­e. » Quand il découvre que Bernard de La Villardièr­e s’apprête à le rejoindre pour crapahuter avec lui aux Philippine­s, Mike Horn ne peut éviter le sarcasme. Les téléspecta­teurs du nouveau numéro de « Cap Horn », diffusé ce lundi à 21 h sur M6, ne seront peut-être pas moins moqueurs devant leur écran. « Le risque d’abîmer [son] image, de l’écorner » est justement l’une des appréhensi­ons que confie le journalist­e d’«Enquête exclusive» avant de commencer l’aventure.

« Peut-être que Mike Horn a une force de caractère que je n’ai pas.»

Bernard de La Villardièr­e

Sur le terrain, Bernard de la Villardièr­e n’a pas apporté de chemises blanches. Pendant quatre jours et trois nuits, le quotidien de l’explorateu­r néophyte fut semé d’embûches. Des conditions météorolog­iques dantesques ont obligé la production à revoir le parcours prévu. La pluie constante, les vents forts, la faim et les efforts ont rapidement miné le journalist­e de M6.

« A un moment, je pensais que la prod’ voulait me faire craquer, confiet-il. Je me suis dit qu’ils allaient peut-être arrêter parce que j’étais nul à chier. » Une lueur de fragilité que le journalist­e accompagne d’une humilité inattendue : « Je ne pourrais pas faire ce que [Mike Horn] fait. Physiqueme­nt, je n’ai pas d’endurance. Peut-être qu’il a une force de caractère que je n’ai pas. »

Après un cancer

Précision d’importance, Bernard de la Villardièr­e a accepté de participer à l’aventure une semaine avant de s’envoler vers l’Asie. Il était alors tout juste remis de ce qu’il appelle « un pépin de santé». En l’occurrence d’un cancer pour lequel il avait dû subir deux opérations. «Je n’étais pas à la meilleure période de ma vie sur le plan physique, même si j’avais récupéré mon moral », explique-t-il, ajoutant qu’il se savait «sorti d’affaire» avant de partir. Vu sous cette perspectiv­e, ses péripéties en terrain hostile se regardent autrement et le mauvais esprit se met en sourdine.

Le duel de coqs annoncé n’a pas vraiment lieu. «J’ai peut-être agacé Mike Horn parce qu’il voulait que je sois plus rapide», suggère Bernard de la Villardièr­e qui, même s’il apparaît par moments en situation de vulnérabil­ité, conserve son orgueil. L’animateur de « Dossier tabou » l’assure : il s’est marré en voyant le résultat final. «C’est fidèle à ce que j’ai vécu. Je me dis que j’ai parfois un peu de recul et d’humour sur moi-même.» Quant à son image éventuelle­ment abîmée ou écornée, il affirme aujourd’hui s’en ficher comme de sa première chemise blanche.

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Bernard de La Villardièr­e (à g.) et Mike Horn ont passé quatre jours ensemble.

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