« Les jeunes, pas si aventuriers »
Travail. Une enquête Harris Interactive pour BFM Business dresse l’entreprise idéale selon les 18-29 ans
A l’heure où de nouveaux modes de travail émergent (statut freelance, essor du télétravail, management libéré…), les jeunes envisagent leur vie professionnelle à travers des modèles qui ont fait leurs preuves. Ils sont en effet 88% à plébisciter l’emploi en CDI, si possible au sein d’une entreprise privée (pour 67 % d’entre eux) et de taille moyenne (soit 50 à 250 salariés). « Les jeunes ne sont pas si ‘aventuriers’, commente Jean-Daniel Lévy, Directeur du Département Politique & Opinion de Harris Interactive. Leur objectif est d’avoir une activité professionnelle qui leur permette d’accéder à des besoins fondamentaux, comme par exemple un logement. Les jeunes misent sur la sécurité pour pouvoir s’offrir certains projets. » Pour autant, le choix d’une entreprise pour ces nouveaux travailleurs ne repose pas uniquement sur le salaire.
L’humain privilégié
Si les plus grandes entreprises séduisent, c’est grâce aux perspectives d’évolution qu’elles offrent : les jeunes qui s’y projettent placent en haut de leurs priorités le fait de pouvoir bénéficier d’opportunités de progression importantes. Dans les autres entreprises, les jeunes sont avant tout à la recherche d’une bonne ambiance : 58 % d’entre eux sont prêts à privilégier un emploi plutôt qu’un autre si la convivialité est au rendezvous. Le travail plaisir, oui, mais le travail responsable également. Parmi les interrogés, ils sont également près de 4 travailleurs sur 5 à vouloir exercer un poste d’encadrement, où ils auraient à superviser certains de leurs collègues. Près d’un jeune sur deux espère acquérir de nouvelles compétences au cours de sa carrière. Enfin, 2 jeunes sur 3 (64%) expriment leur préférence pour travailler au sein d’une petite équipe. Le jeune n’est pas un travailleur solitaire : l’humain demeure au coeur de ses priorités. « Souvent, par crainte d’un manque de valorisation individuelle, les jeunes recrues préfèrent entretenir le contact avec leurs collègues pour que le moment du travail soit relativement plus agréable. Cela permet de ne pas s’inscrire en permanence dans une compétition avec les autres, mais plutôt de privilégier un esprit collectif auquel les jeunes sont attachés », ajoute JeanDaniel Lévy. D’ailleurs, les entreprises doivent se montrer ouvertes dans leurs conditions de recrutement, 3 jeunes sur 4 préférant une entreprise qui recrute des profils variés et qui se base sur la motivation et l’envie plutôt que sur un simple CV.