La paix pour faire la paire
Tennis Mladenovic et Garcia se retrouvent en équipe de France après deux ans d’une brouille intense
Les soeurs ennemies, «Caro» et «Kiki», sur le même court et du même côté du filet (en double), sans en venir aux mains ni aux tweets. A peine croyable, quand on sait les politesses échangées entre-temps. Caroline Garcia avait été expédiée en court martiale par les copines pour avoir mis l’aventure collective de la sélection française de côté, à la fin 2016.
«On n’est pas en colo»
Un cyclone de vacheries orchestré par Kristina Mladenovic, son ancienne partenaire de double sur le circuit : « En fait, avec Caroline, on a toujours été à l’opposé et on se le disait, même quand on gagnait ensemble. Je suis très autonome, elle est complètement gérée par son père. Je parle six langues, j’ai eu mon bac, elle a arrêté ses études. J’ai plein de centres d’intérêt. » Appelée par le capitaine de l’équipe de France, Julien Benneteau, pour défier la Belgique ce week-end, à Liège, lors du quart de finale de Fed Cup, Caroline Garcia est désormais de retour, deux ans après. « Ce rapprochement est à l’initiative de Benneteau et uniquement de Benneteau », confirme-t-on à la fédération. Le Bressan s’est chargé tout seul de Garcia en lui promettant en gros que les filles voyaient son retour d’un bon oeil. Démarche appréciée par la Lyonnaise, qui a reconnu que « le feeling était passé » avec son nouveau capitaine. « Les retrouvailles se sont bien déroulées, explique ce dernier. Caroline l’a dit devant les (autres) filles : si elle est là, c’est qu’elle est contente d’être avec elles, contente de jouer la Fed Cup, de jouer pour l’équipe de France ». Le néo-retraité a ajouté qu’il avait eu une brève discussion avec la numéro 1 française et que tout le monde était d’accord pour se tourner vers l’objectif commun de la semaine, à savoir battre des Belges en meilleure forme chez elles. « Mon rôle, c’est de les amener dans les vestiaires, racontait à 20 Minutes Bernard Giudicelli, le président de la FFT, l’an passé, à propos de Garcia et Mladenovic. Je ne suis pas là pour qu’elles s’aiment, mais pour qu’elles gagnent. On n’est pas en colo. Mais je me souviens de ce dîner avec mon homologue belge,à Lille, qui me racontait les problèmes qu’il avait eus avec Hénin et Clijsters. Elles se haïssaient et pour autant, elles faisaient avec. J’ai connu des pays qui ont battu la France en Coupe Davis avec des joueurs qui ne se parlaient pas. » La balle (jaune) est dans leur camp.