L’enquête sur le projet Saint-Sauveur reprend du début
Urbanisme La pollution inquiète le commissaire enquêteur
« Informer et rassurer les Lillois. » C’était le leitmotiv de la mairie de Lille, qui, vendredi, a de nouveau présenté le projet Saint-Sauveur qui doit voir le jour sur une friche industrielle. Une nouvelle enquête publique est ouverte à partir de vendredi jusqu’au 8 mars*. La première avait été retoquée par le tribunal administratif (TA), en octobre.
> Le projet Saint-Sauveur est-il mieux ficelé ? Lors de la première enquête publique, le commissaire enquêteur avait émis une réserve, demandant « des études complémentaires quant à l’incidence du projet sur la qualité de l’air ». Demande restée sans suite, ce qui avait provoqué une suspension du projet par le TA. La mairie annonce avoir fait, cette fois, une étude complémentaire dans un scénario le plus défavorable possible. « En imaginant que les nouveaux habitants soient accros à leur voiture, aucune valeur limite, fixée par la réglementation, n’est dépassée », assure Stanislas Dendiével, conseiller municipal chargé du dossier.
> Le problème de la pollution de l’air réglé ? L’an dernier, la pollution aux particules très fines (PM 2,5), par exemple, a sévi un jour sur six. « Ce problème concerne la totalité de la région des Hauts-de-France, argue Stanislas Dendiével. Cela signifie qu’on ne pourrait plus construire nulle part. »
> La piscine olympique, une nécessité ? Ce projet n’était pas présenté dans la première enquête publique. Le complexe aquatique, qui doit remplacer la piscine Marx-Dormoy, comprendra cinq bassins. « Elle devrait consommer en énergie 28 % de moins par m2 de bassin que Marx-Dormoy », souligne l’élu lillois. Sauf que la surface sera plus importante et consommera donc davantage. Par ailleurs, la piscine et le gymnase vont attirer du public mais la ville n’a pas révélé le nombre de places de parking prévues.