Après Twickenham, le XV de France s’est racheté une vie de groupe
« On est heureux, ça ne se voit pas ? » Calé entre les panneaux publicitaires et un pupitre, à Marcoussis, Mathieu Bastareaud se marre, mais n’en pense pas moins. Mis en place lors de la tournée de novembre, mais inactif, un groupe, le « conseil des joueurs », a été reformé après de longs pourparlers à l’occasion du regroupement de vendredi, pour la préparation du match face à l’Écosse (samedi, 15 h 15). On y retrouve des joueurs de plusieurs générations – une idée originale de Jacques Brunel. « Le fait qu’il y ait des jeunes dans ce groupe permet aux nouveaux de s’exprimer plus facilement », se félicite Yoann Huget, membre d’honneur d’un cercle fermé également composé de Fickou, Picamoles, Bastareaud, Parra, Ntamack et Lambey, même si Bastareaud refuse de nourrir l’idée d’un fossé entre les plus anciens et les plus jeunes. Gaël Fickou : « On va essayer de se voir après chaque journée pour débriefer ce qui est bien, pas bien, voir les objectifs à fixer au lendemain, pour aller plus loin dans l’exigence personnelle. » Outre le choix d’avancer l’annonce du XV contre l’Ecosse, le conseil a débouché sur des ajustements dans la manière d’aborder la préparation du prochain match. De quoi limiter les agissements de Jacques Brunel en interne ? Le trois-quarts centre du Stade Français jure que non. « Il n’y a pas le staff d’un côté et nous de l’autre. L’idée, c’est d’avancer main dans la main. » En fait, tout va vraiment bien. C’est à se demander si le 44-8 a vraiment existé.