Les opposants au projet ne parlent pas encore de «ZAD»
Urbanisme Les opposants au projet Saint-Sauveur attendent les suites de la seconde enquête publique
Vendredi soir se terminait la consultation des Lillois, dans le cadre de l’enquête publique complémentaire sur le projet d’aménagement de la friche Saint-Sauveur. C’est désormais au commissaire enquêteur de travailler sur les 400 pages de données fournies par la Métropole européenne de Lille (MEL), les nombreuses contributions des citoyens, associations et partis politiques.
A la fin, on saura si les réserves retenues par la justice administrative pour mettre le projet en pause seront levées.
«Pas encore une ZAD»
En octobre, un collectif d’associations d’opposants à l’aménagement de la friche Saint-Sauveur avait remporté une victoire en obtenant la suspension du projet. Cette décision « inespérée » avait débouché sur une nouvelle enquête publique qui devait, notamment, lever des réserves sur l’impact du projet sur la qualité de l’air. En attendant, l’association Fête la friche a installé une construction en bois sur la partie du site devant accueillir la future piscine olympique : « Il s’agit d’informer les gens que c’est une ZAP, une zone à protéger, et pas encore une ZAD, une zone à défendre», explique Camille, de Fête la friche. Cette seconde enquête publique est effectivement loin d’avoir convaincu les opposants, quels qu’ils soient.
D’ailleurs, en l’état ou modifié, le collectif d’associations ne veut pas de ce projet : « C’est d’un poumon vert dont la ville a besoin et pas d’une piscine olympique. » Les écologistes, eux, souhaitent la création d’un « espace de nature d’intérêt métropolitain » à la place de la piscine.
Pour la suite, le collectif se veut « modérément optimiste » sur la décision du commissaire enquêteur. «On attend maintenant le jugement sur le fond », déclarent les associations. Elles se réservent aussi d’autres leviers juridiques avant d’aller s’enchaîner aux arbres du belvédère.