Un deuil qui ne rend pas la fiction moins vivante
Succès La série « Les Bracelets rouges », qui revient ce soir sur TF1, doit gérer la disparition d’un des personnages
La première saison avait bouleversé les téléspectateurs, qui étaient en moyenne 5,7 millions par épisode devant leur poste. Moins d’un an après, la série « Les Bracelets rouges » revient ce lundi sur TF1. Voici comment la saison 2 réussit-elle à surmonter le poignant final de la saison 1.
> En pariant toujours sur la justesse des émotions. La série a conservé ce qui faisait son succès, cet équilibre entre rires et émotions, et des dialogues et une interprétation qui sonnent juste. « La saison 2 est vraiment dans la continuité, l’histoire, c’est toujours l’urgence de vivre », souligne Marie Roussin, à la tête de l’équipe des scénaristes. Plus encore que lors de la saison 1, la série montre l’impuissance des parents « qui se rongent les ongles en attendant que leur enfant guérisse ou meure ».
> En réservant de beaux adieux à Sarah. « Le problème que tous les bracelets ont à surmonter en ce début de saison est l’absence et le deuil de Sarah », qui succombe lors d’une intervention après un malaise dans le dernier épisode de la saison 1, rappelle la scénariste. « On voulait revoir Sarah. On refusait de la laisser comme cela, mais en même temps, on ne voulait pas en faire une présence qui aurait pu être cliché. Il fallait jouer sur une fine ligne », explique Marie Roussin. La série réussit à faire de touchants adieux à son héroïne sans sombrer dans le pathos.
> En introduisant un nouveau personnage. Toute l’intelligence de l’écriture scénaristique repose dans la façon d’introduire Louise, la nouvelle figure de la série. « Le téléspectateur n’est pas dupe, analyse Marie Roussin. Quand on perd un personnage, il sait qu’il va falloir le remplacer. Mais je trouvais important de faire découvrir Louise au travers des yeux des autres, pas juste d’imposer au téléspectateur de la suivre, alors qu’il avait envie de suivre Sarah. » Malgré la perte de Sarah, on réussit à « s’attacher à elle, et sa famille, progressivement ».