L’OL peut miser sur Anthony Lopes, un gardien qui pèse
Football L’OL, qui affronte le Barça ce mercredi, pourra compter sur un gardien métamorphosé
Wahbi Khazri et Memphis Depay commençaient à se chamailler après le coup de sifflet final. Quelques mètres devant ce début de mêlée entre Stéphanois et Lyonnais, on retrouvait Anthony Lopes, marchant sereinement en direction des vestiaires. Même le dénouement électrique du dernier derby, le 20 janvier, n’a pas fait ressurgir l’ancien Anthony Lopes, à savoir ce joueur au caractère sanguin, capable d’adresser une gifle à un intendant de l’OM, il y a un an. Bilan de l’opération : cinq matchs de suspension et une sérieuse remise en question, qui a viré à la métamorphose pour le Lyonnais, avant le choc de Ligue des champions ce mercredi (21 h) au Camp Nou.
Anthony Lopes a utilisé des mots forts, dans L’Equipe, en revenant sur le fameux épisode du Vélodrome : « J’ai connu un très, très gros bas mentalement. Ça m’a mis en danger dans ma situation familiale, mais aussi dans celle de tous les jours. J’ai vraiment été considéré comme un petit con. J’ai fait un énorme travail sur moi-même avec l’aide de mes conseillers et des personnes qui m’entourent. »
En première ligne, on trouve Grégory Coupet, qui a pris en janvier 2018 la lourde succession de Joël Bats (17 saisons de rang) comme entraîneur des gardiens à Lyon. En perdant « un papa », selon ses propres mots, pour gagner un véritable grand frère,
Lopes a changé de dimension sur le terrain. «J’ai amené à ‘’Antho’’ un peu plus de complicité, comme je suis plus jeune que ‘’Jo’’, révèle Coupet. Mon style est davantage dans l’interaction. Avec moi, il faut qu’il y ait des bruits, du rire, de la vie, quoi. » Cette formule réussit parfaitement à l’international portugais, qui a mis cette saison la sélection en stand-by. « Il n’y a jamais eu besoin de le motiver, mais il fallait le freiner, explique Grégory Coupet. Un entraîneur des gardiens, c’est un peu un psychologue. J’ai vu que l’homme était touché par les critiques. Il s’est lancé dans une remise en question et le résultat est au-delà de mes espérances. »
Quelle est la part de l’ancien septuple champion de France dans cette « plénitude» affichée par Lopes, impérial face au Barça à l’aller? «Greg était un gros bosseur et je pense qu’avec lui à ses côtés ‘’Antho’’ bosse davantage, analyse Nicolas Puydebois, ancienne doublure de Coupet à Lyon. Il s’éparpille beaucoup moins sur le terrain, ce qui est bénéfique pour son image et pour ses perfs. » Ce mercredi, il devra certainement en signer une d’anthologie s’il veut permettre à son club formateur de réaliser un exploit colossal et d’atteindre les quarts de finale de la Ligue des champions.
« Il n’y a jamais eu besoin de le motiver, mais il fallait le freiner. »
Grégory Coupet