Le bandeau Dreem permet d’aller au bout de ses rêves
Pour la Journée internationale du sommeil, «20 Minutes» a fait évaluer les propos du cofondateur de Rythm par un médecin
En cinquante ans, le temps de sommeil des Français a diminué d’une heure à une heure et demie par nuit, selon le baromètre de Santé publique France. Résultat : 10 à 15 % de la population souffre d’insomnie. Rythm pense régler le problème avec son bandeau Dreem (499 €). Celui-ci mesure l’activité cérébrale et se sert de stimulations sonores pour aider l’utilisateur à mieux dormir. Pour la Journée internationale du sommeil, ce vendredi, on a passé le discours d’Hugo Mercier, cofondateur de Rythm, au détecteur de rêves, avec l’aide de François Duforez, médecin attaché au Centre du sommeil et de la vigilance, à Paris.
Hugo Mercier : « Avec Dreem, on peut comprendre avec précision où il y a un problème. On pense pouvoir résoudre 80 % des problèmes de sommeil. » Réalité (et un peu de rêve) : «Au début, l’ambition de Dreem était très vaste, elle consistait à dire : “On va régler les troubles du sommeil.” En réalité, ce n’est pas simple, car c’est multidisciplinaire. Le bandeau Dreem permet d’enregistrer des personnes qui ont des troubles du sommeil, ce qui n’est pas évident. Cela marche-t-il sur des gens qui ont des troubles du sommeil ? Oui. Est-ce qu’il règle des problèmes du sommeil ? Certainement, mais peut-être pas avec des ondes, Sur l’insomnie chronique, qui est médicamentée depuis des années, on n’a pas assez de recul pour le savoir. L’appareil permet de dépister et d’orienter vers des centres spécialisés quand les pathologies deviennent trop lourdes. »
Hugo Mercier : « Au départ, nous avons voulu proposer une fonctionnalité pour augmenter la qualité du sommeil profond avec des stimulations sonores. » Rêve (et un peu de réalité). « L’idée était qu’il y ait plus de sommeil lent profond grâce à des ondes sonores. Mais ce n’est pas pour cette raison que l’insomniaque a réglé ses problèmes. Dans un deuxième temps, le bandeau dit : “On va vous aider à vous endormir.” Ça, c’est vrai. En mesurant les cycles de sommeil, ils arrivent à augmenter la qualité de l’éveil. Pour les gens qui ont des troubles du sommeil, avoir une bonne qualité d’éveil et une bonne qualité d’endormissement, c’est important.» Hugo Mercier : «C’est le premier dispositif qui mesure avec une précision de laboratoire l’activité cérébrale à domicile. »
Réalité. « Il y a une vraie évolution technologique. A partir du moment où les gens sont acteurs de leurs troubles du sommeil, apprendre aux gens à mieux s’endormir et à mieux se réveiller, c’est une bonne chose. Commencer à montrer que les techniques cognitivo-comportementales (TCC) peuvent se faire avec une application, c’est du domaine de la recherche appliquée. On ne peut que les encourager à aller sur ce chemin. Aujourd’hui, le traitement validé pour les insomnies chroniques, ce sont les TCC. Leur idée, c’est de proposer ces techniques à partir des chiffres que les gens enregistrent et de les accompagner. »