Une barque bien menée
L’émission culte de TF1 revient pour une vingtième saison, ce vendredi à 21 h. Parti de presque rien en 2001, le jeu d’aventure est devenu une machine à succès
C’est reparti pour un tour. Ce vendredi à 21 h, « Koh-Lanta » revient sur TF1 pour sa 20e saison (« La Guerre des chefs ») avec de belles nouveautés, mais toujours avec la bonne vieille sauce qui a fait son succès. « “KohLanta” a des moyens hors norme, s’enthousiasme Alexia LarocheJoubert, présidente d’Adventure Line Productions. L’émission d’aujourd’hui est le résultat d’années d’apprentissage et de pratique, et il y a toujours une réflexion pour l’améliorer. » Au moins 40% de personnes de plus travaillent sur l’émission par rapport au début, en 2001. « “Koh-Lanta”, c’est un animateur emblématique [Denis Brogniart, depuis 2002], 20 cameramans, 160 personnes sur le terrain dans tous les corps de métiers possibles et imaginables », explique Julien Magne, le producteur de l’émission. Médecins, décorateurs, cuisiniers, marins, pilotes d’hélicoptère : ils sont une belle bande à travailler en coulisses.
Mais, sur le fond, qu’est-ce qui a changé? «A l’origine, c’était un programme d’après-midi de moins de soixante minutes, souligne Julien Magne. Désormais, c’est une émission en prime time de plus de cent minutes. Dans les épisodes de départ, il y avait deux jeux et un conseil. On voyait peu la vie sur le camp. Aujourd’hui, avec le même nombre de jours de tournage, il y a plus de relationnel. Une plus grande place est donnée à la survie, au dépassement personnel, à l’humain. »
«Un miroir de la société»
Le profil des aventuriers n’a pas changé, soutient la production. Même si, «aujourd’hui, les candidats pensent plus à la stratégie en amont », concède Julien Magne. Et le montage a-t-il changé pour cacher les aspects sulfureux de la personnalité des candidats ? « “KohLanta” est un miroir de la société, précise Julien Magne. On ne coupe pas aujourd’hui ce qu’on aurait diffusé avant, comme les remarques sexistes. » Quant aux castings, ils répondent toujours à la même règle : l’envie de vivre l’aventure d’une vie. « Si un postulant est petit peu trop présent sur les réseaux sociaux, ça n’est pas possible, prévient la production. Ça veut dire que les gens veulent autre chose que l’aventure. Actuellement, tous les candidats feraient l’émission sans caméra. Aujourd’hui, on a des gens qui ont grandi avec ce programme, qui en sont fans ou dont les parents sont fans. C’est beau. »