Une moto imprimée en 3D en quatrième vitesse
Une association a conçu cet engin avec l’Institut supérieur de design
Au mois de mai, trois gars un peu barrés de l’association Les Triplettes de Bonneville vont tenter de battre un record de vitesse au guidon de la Saline Angel, une moto (presque) entièrement fabriquée à l’aide d’imprimantes 3D. L’association, créée en région parisienne il y a déjà plus de dix ans par quatre quadras passionnés de « tout ce qui possède un moteur », a un palmarès de 53 records du monde. C’est aussi l’équipe la plus titrée aux Etats-Unis (son nom découle du lac de Bonneville, où sont battus des records de vitesse).
Avec l’Institut supérieur de design (ISD) de Valenciennes, l’association a imaginé un engin futuriste qui serait imprimé en 3D : le projet Saline Angel. « Ce qui coûte le plus cher, c’est le transport de la machine, avance Gilles Pujol, président de l’association. On a donc eu l’idée de concevoir les plans ici et d’imprimer la moto à Bonneville.» Exit le métal et place à un cadre en plastique propulsé par un moteur électrique. Ils visent une nouvelle catégorie avec un record à battre établi à 120 km/h. Le prototype a été présenté au Salon du deux-roues, à Lyon, le week-end dernier. Dagoma, fabricant nordiste d’imprimantes 3D, a lancé un appel aux membres de son club pour impromer les 68 pièces de la moto. En cinq jours et 1 000 heures de travail, l’impression était bouclée. «Nous avons reçu les morceaux par La Poste et les avons assemblés sur notre stand, s’enthousiasme Gilles Pujol. Elle est arlequin, car les personnes l’ont imprimé avec les couleurs dont elles disposaient. » Avant les Etats-Unis, l’engin sera présenté en juillet lors de la première édition du Bonneville français, à Brétignysur-Orge.