20 Minutes (Lille)

L’union fait la farce

Animation Dans «Angry Birds,Copains comme cochons», oiseaux et porcs s’allient dans un festival de gags et d’action

- Caroline Vié

Pas facile de se renouveler quand on a obtenu un gros succès. C’est à ce défi que s’est trouvé confronté John Cohen, producteur d’Angry Birds, Copains comme cochons de Thurop Van Orman. Le premier film avait remporté plus de 350 millions de dollars (environ 318 millions d’euros) au box-office internatio­nal. « “Angry Birds” a un potentiel énorme dont nous n’avions pas mesuré l’impact, reconnaît le producteur auprès de 20 Minutes. Nous n’espérions pas faire une suite. » Pourtant, ce deuxième volet ne démérite pas et se révèle aussi amusant que le précédent. John Cohen explique comment le réalisateu­r et lui-même ont su renouveler les effectifs en retrouvant le charme du jeu vidéo sur lequel le film s’appuie.

Au rayon des nouveautés, on trouve surtout une super méchante, aiglonne violette au plumage ébouriffé qui pousse le héros Red et les cochons à s’allier s’ils ne veulent pas voir leur monde disparaîtr­e. « On a conçu ce personnage pour que filles et garçons se sentent proches d’elle, insiste le réalisateu­r. On l’a envisagée un peu comme si elle sortait d’un film de James Bond. » Ce volatile extravagan­t est l’une des trouvaille­s des créateurs, qui l’ont complétée par une autre fille forte, une oiselle scientifiq­ue et débrouilla­rde.

«Le jeu vidéo inspire le film, qui inspire le jeu à son tour.»

John Cohen, producteur

« Il est important de ne jamais oublier qu’“Angry Birds” est un jeu au départ et qu’il faut en conserver l’esprit, explique Thurop Van Orman. Il était indispensa­ble que le film garde un côté ludique tout en trouvant un rythme cinématogr­aphique. » Le cinéaste, qui signe ici son premier long-métrage, est un familier de l’animation. Il a déjà travaillé pour des séries comme « Adventure Time » et « Les Merveilleu­ses Mésaventur­es de Flapjack ». Sa mise en scène dynamique est fidèle à l’esprit du jeu vidéo. «C’est un peu le principe des vases communican­ts qui rend tout le monde plus créatif, déclare le producteur John Cohen. Le jeu inspire le film, qui inspire le jeu à son tour. » Les gags et les numéros musicaux multiplien­t ainsi les références à la culture populaire, notamment au cinéma d’espionnage, qu’ils pastichent gaillardem­ent. Ces «Angry Birds» savent mettre le spectateur d’excellente humeur. A la fin du film, on ressent comme une grande envie de retrouver héros et héroïnes dans le jeu vidéo pour prolonger leurs aventures. Quitte à leur faire perdre quelques plumes en cours de combat.

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Dans ce deuxième volet, les héros doivent affronter une méchante aiglonne.

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