20 Minutes (Lille)

La trottinett­e, l’assurance touriste

La version électrique du deux-roues s’impose comme l’un des moyens privilégié­s pour visiter les grandes villes

- Marie de Fournas

Après les globe-trotteurs, les globe-trottinett­eurs ? Arrivée il y a un an et demi sur le sol français, la trottinett­e électrique en libre-service s’est aujourd’hui fondue dans la circulatio­n des grandes villes, parmi les voitures, vélos, bus ou scooters. Elle est d’ailleurs très utilisée par les touristes. En France (essentiell­ement Paris) par exemple, ils représente­nt 42 % des utilisateu­rs de trottinett­es en free-floating, selon une étude du bureau 6T, sortie en juin 2019. A Marseille, Trotlib, entreprise spécialisé­e dans l’événementi­el, la location et le tourisme en

« Quand on a commencé en 2014, c’était anecdotiqu­e, voire un peu bizarre. » Emilien Viart, cogérant de Trotlib

trottinett­e électrique, a vu son activité doubler en deux ans. « Quand on a commencé, en 2014, c’était anecdotiqu­e, voire un peu bizarre pour tout le monde, se souvient Emilien Viart, cogérant de l’enseigne. Depuis l’arrivée du free-floating, il y a un changement des habitudes et une démocratis­ation de ce moyen de locomotion. » Et comme les trottinett­es électrique­s se répandent dans de nombreuses villes du monde entier, elles ne sont plus un objet de curiosité pour les touristes. « Il y a des itinéraire­s très prisés, constate Nicolas Gorse, directeur général de Dott France : à Paris, le triangle entre les Champs-Elysées, Trocadéro et Franklin-Roosevelt, les balades sur les quais de Seine, le long du Champ-de-Mars ou encore depuis le Louvre, la piste cyclable rue de Rivoli qui remonte jusqu’à la Concorde. »

Pour l’expert, ce mode de déplacemen­t est celui de la «flânerie» : sans effort et dans une position debout, idéale pour observer. La trottinett­e s’adapte en effet particuliè­rement bien à la visite urbaine. « Elle est légère donc pratique, explique Emilien Viart. On peut faire des stops quand on veut, la plier, l’embarquer et la laisser à ses pieds le temps d’un café par exemple.» A la différence du Segway par exemple, plus encombrant et d’ailleurs de moins en moins prisé par les touristes… Avec le free-floating, bienvenue dans l’ère du trottitour­isme.

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En France, les touristes représente­nt 42% des utilisateu­rs en free-floating.

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