L’apothéose attendue pour Mégane Lombard
Moto Mégane Lombard espère conclure sa saison en beauté ce week-end au Touquet
Sur le dossier de presse de l’Enduropale, trône la photo de Mégane Lombard à côté de Ramon, Potisek et Watson. Une première pour une concurrente féminine. « Quand j’ai vu ça, je me suis dit qu’on marchait sur la tête… et qu’on avait passé un cap dans l’histoire de la moto », sourit-elle. Son objectif ? « Un Top 200 » Sans rien dévoiler, on peut vous dire qu’elle ne fera pas le scratch. Un « Top 200 » serait une réussite et un record pour la Picarde de 21 ans.
«C’est un truc de fou! »
En revanche, sur l’épreuve féminine, elle a clairement la cote. Logique, après deux succès d’affilée dans le Pas-de-Calais en 2018 et en 2019. En tête du championnat de France sur sable, l’étudiante pourrait valider son titre lors de cette dernière manche particulière. « Le Touquet, c’est spécial, j’y suis toujours venue avec mon père, se souvient-elle. Et avec 1 200 participants, trois heures de course et des centaines de milliers de spectateurs, c’est un truc de fou ! » Dimanche, parmi les 1 200 pilotes au départ de la course reine (12 h 45), elles ne seront qu’une dizaine de concurrentes, repérables par leur dossard rose. «Une fois qu’on est sous le casque, c’est le même terrain défoncé pour tout le monde, tranche-t-elle. Amateurs, anciens et champions sont mélangés, il n’y a que dans les courses sur sable qu’on voit ça. »
Au coeur de cette meute, Mégane Lombard, sur Honda 250 CRF, va tenter de se démarquer. Soutenue depuis l’été 2019 par le team Wonder Bike d’Annezin mais pas pilote officielle, la gamine de Fressenville, dans la Somme, n’a pas qu’un intérêt sportif à briller sur la dernière course de la saison sur sable. Se faire remarquer pourrait convaincre de nouveaux sponsors. En 2014, elle avait dû mettre la moto de côté pour une question de coûts. Et si la passion a repris le dessus au bout de trois années d’arrêt, les réalités économiques sont toujours là. « Très peu en vivent correctement, analyse-t-elle. On verra les propositions, mais j’aimerais faire un grand prix en championnat du monde, à Valkenswaard, aux Pays-Bas, par exemple. » En attendant, l’étudiante en langues étrangères à Roubaix prépare son avenir. Cet été, elle va découvrir d’autres plages. Celles du Cap, en Afrique du Sud, où elle effectuera un stage dans le commerce durable.