20 Minutes (Lille)

Face à Dortmund, Marquinhos a tout du gars sûr pour Paris

Le leadeur naturel du PSG face à Dortmund ce mercredi au Parc (21 h), ce sera le défenseur brésilien

- William Pereira

Alors que Thiago Silva se place toujours « trop bas », Marquinhos est l’homme qui n’en finit plus de monter. Plus agressif et conquérant défensivem­ent, capable d’évoluer au milieu de terrain, entré dans le coeur du public parisien… En termes d’influence, le brassard de capitaine lui reviendra de droit. C’est à se demander si, à l’aube d’un match crucial contre Dortmund en Ligue des champions ce mercredi (21h), le joueur formé à Corinthian­s n’est pas devenu le joueur le plus important du projet parisien.

Du point de vue de Leonardo, on ne doit pas être loin de la réalité. Responsabl­e de sa venue au club en 2013, le directeur sportif parisien a récemment poussé pour que soit actée en janvier la prolongati­on du joueur jusqu’en 2024. Le genre de marque d’affection qui donne à l’intéressé la sensation d’être « à la maison » et l’envie de rester indéfinime­nt au PSG. « Si je continue à être heureux ici, pourquoi pas [faire toute sa carrière à Paris] ? » Parlant de sa cote de popularité, on nous confirme en interne que Marqui est « le nouveau Titi, celui que les supporteur­s ont choisi pour le tifo nouveau maillot [blanc] un peu plus tôt cette saison ». Le titi par adoption, respecté pour son côté besogneux, celui qu’on envoie au charbon au milieu de terrain, qui revient couvert de suie et n’a pas un mot plus haut que l’autre après une dure journée de labeur. L’exact opposé, par exemple, d’Adrien Rabiot, Parisien par droit du sol, mais ostracisé car réticent à jouer hors de son fauteuil de relayeur. Au sens du devoir il faut ajouter un certain amour des responsabi­lités. Marqui met un point d’honneur à se pointer systématiq­uement en zone mixte de son propre chef quand rien ne va. Après la remontada de Manchester United au Parc, il était là. Dégoûté de la vie, voix chevrotant­e, yeux humides, certes, mais présent. Et c’était le seul.

Au revoir Thiago Silva

C’est pour ça, et bien plus encore, que Marquinhos est progressiv­ement passé de gamin rigolard du vestiaire à légitime aspirant au brassard, qu’il porte déjà quand Thiago Silva n’est pas là et dont l’absence s’annonce irrémédiab­le à compter de la fin de saison, Leonardo ne souhaitant pas le prolonger. Pour Muricy Ramalho, ancien vainqueur de la Libertador­es sur le banc de Santos et désormais consultant au Brésil, « ça ne fait aucun doute. Pour moi, il sera le leadeur naturel du PSG. » Mbappé décrète pour sa part que Marqui était déjà « le patron ». Bien sûr, le bonhomme refuse pudiquemen­t de convoiter le précieux. A 25 ans, Marquinhos a déjà tout compris au métier de capitaine et sait ce qui est bon pour le PSG : ne pas trop parler, et agir.

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 ??  ?? Capitaine Marquinhos.
Capitaine Marquinhos.

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