Martine Aubry annonce 50 policiers municipaux en plus
Surêté La maire a annoncé le recrutement de 50 policiers municipaux
La sécurité a été le grand thème de la campagne des municipales à Lille, après l’écologie. Mais où en est-on aujourd’hui ? Deux événements récents ont fait grand bruit, l’agression d’une femme à Moulins et une violente rixe filmée à Masséna. « Lille n’est pas Marseille », a souligné Martine Aubry, lors de sa conférence de rentrée, vendredi, tout en reconnaissant que la situation est loin d’être rose. D’ailleurs, la socialiste a affirmé que ses promesses de campagne sur la sécurité étaient dans les tuyaux, taclant au passage Gérald Darmanin.
Début août, le ministre de l’Intérieur avait promis que « d’ici la fin de l’année, c’est soixante policiers en plus qu’il y aura dans l’agglomération de Lille pour revenir aux effectifs qui sont normalement de 1 845 ». Un habile jeu de communication, a rétorqué la maire de Lille puisqu’il n’y a que 16 créations de postes, les autres ne faisant que remplacer des départs. « A Lille aujourd’hui, nous avons moins de policiers qu’avant l’été », a déploré Martine Aubry. La municipalité n’a donc pas lâché l’idée d’étoffer les effectifs de sa propre police. « Nous allons embaucher 50 policiers municipaux, dont 25 dès cette année, si nous y arrivons », poursuit la socialiste. Mais les effets ne se verront pas tout de suite, et sans doute pas avant 2021. « Il faut les choisir, les embaucher, qu’ils soient autorisés par la préfecture et qu’ils fassent une formation », liste la maire.
Des caméras de surveillance
L’autre point sur lequel peut agir la ville, c’est l’installation de caméras de vidéosurveillance, équipement pour lequel Martine Aubry s’est toujours montré réservée. Des mobiles pour commencer, puis une cinquantaine en plus d’ici l’automne 2021, promet-on. Les lieux ciblés se précisent : autour des gares, dans les rues commerçantes et celles « où ne sont pas respectées les règles communes », ajoute la maire de Lille, visant le quartier Masséna-Solférino.