20 Minutes (Lille)

Le sacré coût de la mort d’un animal de compagnie

Funéraille­s Il existe un véritable business autour de la mort des animaux de compagnie

- Mikael Libert

Très chers animaux disparus. Même après la mort, ceux-ci génèrent du business. D’ailleurs dans les Hauts-deFrance, il existe davantage de services pour les animaux décédés que pour les êtres humains. Le choix le moins onéreux, parce que gratuit, c’est l’enterremen­t dans le jardin. Il faut cependant respecter certaines conditions, notamment être propriétai­re du terrain, creuser une tombe d’au moins un mètre de profondeur située à au moins 35 m des habitation­s et que l’animal inhumé ne pèse pas plus de 40 kg. Mais d’autres solutions existent.

> Le cimetière animalier. C’est encore assez peu répandu, puisqu’il n’en existe qu’une trentaine en France. L’un des premiers a d’ailleurs été créé à Forest-sur-Marque, dans le Nord, en 2003. «Les gens viennent aussi avec des lapins, des cochons d’inde, des oiseaux, j’ai même eu un reptile », assure le propriétai­re des lieux, Jean-Michel Desmulliez. Le fonctionne­ment est le même que pour un cimetière normal, à savoir qu’il faut prendre une concession à partir de 100 € par an. « Et dans la grande majorité des cas, les gens renouvelle­nt les concession­s », reconnaît Jean-Michel Desmulliez.

> La taxidermie. Aussi étrange que cela puisse paraître, il existe une forte demande de particulie­rs désirant faire naturalise­r leur animal de compagnie décédé. « Je refuse au moins deux demandes par mois », affirme Fabrice Robiez, taxidermis­te dans le Pas-deCalais. Mais si lui ne le fait pas, beaucoup de ses collègues acceptent les demandes des familles éplorées. «Il faut compter entre 300 et 1 000 €, mais avec des délais parfois longs et un résultat qui ne correspond­ra sans doute pas au souvenir que les maîtres avaient de leur animal », reconnaît le taxidermis­te. Dans la même veine, il est aussi possible de faire confection­ner un objet souvenir avec les poils de l’animal décédé. Une entreprise nordiste, Stylaine dogs, propose cette prestation.

> Le service tout compris. A l’instar de ce qui se fait pour les humains, il existe des sociétés de pompes funèbres animalière­s. C’est le créneau sur lequel s’est développé le groupe lillois La compagnie des vétérinair­es, avec leur nouvelle marque Esthima. «L’idée est de proposer une prestation complète, explique le directeur France d’Esthima, David Buisset. Cela peut être une crémation avec une cérémonie d’adieu où l’on assiste au départ de la dépouille avec une remise des cendres dans une urne. »

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Et chat continue, encore et encore...

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