Malgré la crise, les sex-shops ont fait le plein
Des sex-shops lillois ont été dévalisés après les annonces des nouvelles restrictions
Equipés pour se confiner. Mercredi, dès l’annonce d’un reconfinement du pays pour lutter contre la deuxième vague de Covid-19, beaucoup de Français se sont mis à stocker diverses denrées, comme des pâtes ou du papier toilette. Mais les supermarchés ne sont pas les seuls à avoir constaté un afflux de clients. A Lille, deux sex-shops, ou love-stores, du centreville ont également été dévalisés. «On a cartonné. Je n’avais jamais vu une telle frénésie en neuf ans d’existence », s’étonne Patrick Pruvot, fondateur de la chaîne de boutiques Passage du désir. «Sur la seule journée de jeudi, on a doublé notre chiffre d’affaires, encore mieux qu’un jour de braderie», confirme Maxime Figula, responsable marketing du groupe de love-stores Babylon. Et les consommateurs ont acheté de tout. «Beaucoup de lingerie sexy et des jeux pour les couples, connectés ou non », détaille-t-on chez Babylon. Le fondateur de Passage du désir note aussi le succès d’objets comme le Womanizer, un sextoy qui fonctionne en produisant des vibrations dans l’air. « Les gens sont décomplexés avec ce produit, avance Patrick Pruvot. Il est moralement plus acceptable, puisqu’il est non pénétrant, qu’il ne vibre pas et qu’il ne touche pas.»
Des commerces essentiels?
Un tel engouement n’avait pas été ressenti à l’annonce du premier confinement, en mars. « Les ventes avaient légèrement augmenté, mais cela n’avait rien à voir avec cette fois-ci », poursuit Maxime Figula. Pris de court par la fermeture des boutiques, les clients s’étaient repliés sur les commandes en ligne. Le Passage du désir n’a alors pas hésité à proposer un «pack confinement» à un prix très suggestif. «On est là pour apporter du bien être. Beaucoup de gens se demandent pourquoi nous ne sommes pas considérés comme des commerces de première nécessité», insiste Patrick Pruvot. Une question qui peut-être étudiée, s’il devait y avoir un troisième confinement.