La panthère du zoo de Maubeuge sort du bois aux Pays-Bas
Volée au zoo de Maubeuge, la panthère d’Armentières aurait refait surface aux Pays-Bas
Panthère baladeuse. Disparue des radars il y a un an après avoir été dérobée au zoo de Maubeuge, la panthère noire d’Armentières a été localisée récemment par l’association Action protection animale (APA), a-t-on appris auprès de sa présidente. Le félin a fait du chemin, puisqu’il se trouve dans un sanctuaire animalier aux Pays-Bas depuis plusieurs mois. Des analyses ADN doivent venir compléter les éléments déjà en possession des enquêteurs pour affirmer que la panthère néerlandaise Akilla et la panthère française Louise sont en fait le même animal.
Elle est «une star»
C’est au milieu du mois de septembre dernier que l’association APA a retrouvé la trace de la panthère d’Armentières. «Elle se trouve dans le sanctuaire pour animaux sauvages de la fondation Stichting-Leew », affirme la présidente de l’association, Anne-Claire Chauvancy. Et ce n’est pas la porte à côté, la fondation étant basée dans le village néerlandais d’Anna Paulowna, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Amsterdam.
Selon l’APA, l’animal a été abandonné par un couple dont l’identité et la nationalité n’ont pas été communiquées. Les inconnus, qui ne pouvaient « plus gérer cet animal devenu dangereux », selon l’APA, l’ont confié à la fondation en janvier 2020, soit trois à quatre mois à peine après sa disparition du zoo de Maubeuge. «Le timing correspond ainsi que l’âge du félin qui a plus d’un an et demi aujourd’hui. Il y a d’autres détails aussi, comme le fait qu’elle était dégriffée », poursuit Anne-Claire Chauvancy. Par ailleurs, les deux inconnus ont aussi reconnu que leur panthère était «une star». Les investigations, menées par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), se sont naturellement orientées vers cette piste. Selon le parquet de Lille, « un échantillon d’ADN de la panthère “néerlandaise” est toujours en cours d’analyse pour comparaison avec celui de la panthère d’Armentières». On ignore encore si le couple en question a été identifié. «Ces gens savent qu’ils risquent gros, c’est sans doute pour cette raison qu’ils n’ont pas abandonné l’animal en France et qu’ils auront certainement donné une fausse identité», déplore la présidente de l’APA. Bien loin de ces considérations, le félin semble se porter à merveille.