Le Losc va se frotter à un Zlatan toujours aussi saignant
A 39 ans, la star du Milan AC est au sommet de sa forme au moment d’affronter Lille, ce jeudi à 21 h, en Ligue Europa
Son but a encore épaté toute la planète foot. Dimanche, Zlatan Ibrahimovic a marqué contre l’Udinese d’une splendide bicyclette. A 39 ans, le Suédois de l’AC Milan semble immortel. Déjà auteur de 8 buts en 7 matchs joués cette saison, Ibra est encore l’immense star du Milan AC, fringant leadeur de Série A, qui reçoit Lille ce jeudi (21 h) en Ligue Europa. Comment ce serial buteur, qui a débuté en pro il y a vingt ans, fait-il pour être toujours aussi fort ?
> Il est un immense compétiteur. Bluffé mais pas surpris par les performances de son ex-coéquipier au PSG, Christophe Jallet estime que l’une des forces de Zlatan est sa haine de la défaite. « Il a toujours envie de tout gagner donc ce n’est vraiment pas étonnant de le voir à ce niveau-là, confie l’ancien latéral droit, désormais consultant sur Téléfoot. A partir du moment où il est sur le terrain, c’est parce qu’il sait qu’il a la capacité d’être performant sinon il aurait déjà arrêté. Il est en train de prouver que rien ne peut l’arrêter. Ni les blessures, ni le coronavirus, ni son âge. » Cette soif de gagner se ressent même jusqu’aux entraînements où Ibra ne laisse jamais rien passer. Quitte à effrayer parfois ses coéquipiers comme le raconte Sylvain Armand. «A Paris, il faisait peut-être peur mais c’est quelqu’un qui était très gentil dans un vestiaire, lâche cet autre ex-coéquipier à Paris. Par contre, à l’entraînement ou en match, c’est la compétition avant tout et rien d’autre. »
> Il travail sans relâche. « Ce n’est pas quelqu’un qui profitait de son statut de star pour ne pas s’entraîner, confie Sylvain Armand. Au contraire : il était toujours à l’heure. Il bossait avant, il travaillait après et repartait souvent dans les derniers. Il montrait l’exemple à tout point de vue, même en dehors où il était toujours très sérieux. Quand on faisait des repas entre nous, il buvait une bière ou un verre de vin et puis basta. C’est aussi cette hygiène de vie qui a fait sa force. » Loin de défrayer la chronique nocturne, Zlatan mène plutôt une vie d’ascète. Une vie rangée, très familiale, qui lui a permis de se remettre rapidement de sa rupture des ligaments croisés subie il y a trois ans.
> Il a un ego démesuré. Roi des punchlines et chambreur invétéré, Zlatan a toujours eu un ego démesuré qui ne lui sert pas qu’à amuser ou énerver la galerie. Cette confiance en lui permet aussi de durer au plus haut niveau, selon Sylvain Armand. « C’est quelqu’un qui ne panique jamais, même quand il rate deux matchs de suite. Contrairement à d’autres attaquants, il n’est jamais dans le doute. Il restera toujours Zlatan. Il a un ego qui lui permet d’avancer, mais aussi de faire avancer les autres autour de lui. Partout où il passe, il mérite des statues.» D’ailleurs, Christophe Jallet le voit poursuivre sa carrière au plus haut niveau pendant encore quelques années. «Le jour où il s’arrêtera, c’est parce qu’il ne se sentira plus capable d’être le meilleur.»