Quelques dangereuses signatures pour Aubry
L’avocate de la candidate LREM défaite aux dernières municipales dévoile les détails de son recours
Dimanche 28 juin, Martine Aubry était élue pour un quatrième mandat à la mairie de Lille, avec seulement 227 voix de plus que le candidat écologiste, Stéphane Baly. Ce dernier a formulé un recours contre cette élection devant le tribunal administratif de Lille. Un autre recours a également été déposé par Violette Spillebout (LREM), arrivée en troisième position au second tour. Son avocate présentait ce jeudi l’avancée du dossier.
L’équipe de Violette Spillebout y a mis en avant « beaucoup d’irrégularités ayant été constatées au cours de la campagne, mais aussi pendant les opérations de vote », rappelle Héloïse Hicter, son avocate, spécialisée en droit public. Depuis, la maire de Lille a déposé un mémoire en défense devant le tribunal, tandis que les requérants poursuivaient leurs investigations. Divers éléments ont notamment été mis en avant par le conseil de Violette Spillebout, parmi lesquels des différences de signatures. « Nous avons épluché les registres de 29 bureaux sur les 127 et le nombre d’irrégularités est significatif», explique Héloïse Hicter, sans avancer de chiffre précis. Par irrégularité, l’avocate entend une différence radicale de signature entre les deux tours pour un même électeur.
«Rien de nouveau»
« Le nombre d’irrégularités devrait atteindre, voire dépasser celui de l’écart de voix, avance l’avocate de Violette Spillebout. Si nous apportons entre 80 et 100 signatures litigieuses, cela devrait suffire. Le juge peut procéder par extrapolation en fonction du nombre de bureaux étudiés.»
L’audience au tribunal administratif aura lieu avant le 11 mars, mais la décision pourra faire l’objet d’une procédure d’appel devant le Conseil d’Etat, rallongeant le délai pour savoir si Martine Aubry restera maire de Lille. Contactée par 20 Minutes, la mairie de Lille déclare qu’il «n’y a rien de nouveau» et que l’équipe «reste sereine et fait confiance à la justice ».