Fenicy livre aussi les produits de magasins fermés
Mieux vivre la ville A biporteur ou en voiture, Fenicy propose de livrer les produits des magasins fermés pendant le confinement
Fermés depuis une semaine pour cause de reconfinement, les commerces dits « non-essentiels » sont en pleine déprime. Pour leur redonner un peu de moral dans une période très difficile, une société lilloise a décidé de leur filer un coup de main. Créée en septembre, la plateforme en ligne Fenicy livre des produits dans 34 communes de la métropole en voiture ou à biporteur électrique.
Primeurs, fromagers, traiteurs, épiceries salée et sucrée, Fenicy travaille beaucoup avec l’alimentaire local, mais pas seulement. Déco, bijoux ou encore produits de beauté, la société livre à peu près tout à condition de respecter une règle de base. « Même si on n’aime pas ce terme, notre but c’est d’être un “Amazon du local”, expose Matthieu Bocquet, l’un des trois fondateurs de la plateforme. On travaille essentiellement avec des gens qui produisent localement. Et on veut livrer rapidement. Le client peut commander la veille jusqu’à minuit. Il sera livré le lendemain à partir de 16 h dans un créneau qui ne dépasse pas une heure et demie, histoire de ne pas le faire attendre toute l’aprèsmidi chez lui. »
En deux mois, le concept avait séduit 55 commerces, avant le reconfinement annoncé le 28 octobre. Quelques heures après avoir appris la fermeture des commerces non-essentiels, les fondateurs de Fenicy lancent un appel aux commerçants lillois sur les réseaux sociaux. En leur proposant de livrer leurs produits chez les particuliers à des prix cassés. « On a décidé de faire un geste qui soit le moins impactant possible pour les gens qui subissent ça. On offre un canal de distribution sans engagement à ces commerçants. Et on baisse notre marge de 25 % à 15 %. Ça leur permet de découvrir les bienfaits du service et ça leur donne le choix de continuer avec nous ou pas après le confinement », explique Mathieu Bocquet. Séduits par le projet, une vingtaine de commerçants ont déjà réagi à l’appel en une semaine. Et quinze d’entre eux ont accepté de s’engager avec Fenicy le temps du confinement fixé pour l’instant jusqu’au 1er décembre. Entre une société qui s’ouvre à de nouveaux clients et des commerces qui découvrent une façon de livrer les leurs, chacun espère y trouver son compte dans une période où l’adaptation est la clé.
« On n’aime pas ce terme, mais notre but, c’est d’être un “Amazon du local”. » Matthieu Bocquet, de Fenicy