20 Minutes (Lille)

Fenicy livre aussi les produits de magasins fermés

Mieux vivre la ville A biporteur ou en voiture, Fenicy propose de livrer les produits des magasins fermés pendant le confinemen­t

- François Launay

Fermés depuis une semaine pour cause de reconfinem­ent, les commerces dits « non-essentiels » sont en pleine déprime. Pour leur redonner un peu de moral dans une période très difficile, une société lilloise a décidé de leur filer un coup de main. Créée en septembre, la plateforme en ligne Fenicy livre des produits dans 34 communes de la métropole en voiture ou à biporteur électrique.

Primeurs, fromagers, traiteurs, épiceries salée et sucrée, Fenicy travaille beaucoup avec l’alimentair­e local, mais pas seulement. Déco, bijoux ou encore produits de beauté, la société livre à peu près tout à condition de respecter une règle de base. « Même si on n’aime pas ce terme, notre but c’est d’être un “Amazon du local”, expose Matthieu Bocquet, l’un des trois fondateurs de la plateforme. On travaille essentiell­ement avec des gens qui produisent localement. Et on veut livrer rapidement. Le client peut commander la veille jusqu’à minuit. Il sera livré le lendemain à partir de 16 h dans un créneau qui ne dépasse pas une heure et demie, histoire de ne pas le faire attendre toute l’aprèsmidi chez lui. »

En deux mois, le concept avait séduit 55 commerces, avant le reconfinem­ent annoncé le 28 octobre. Quelques heures après avoir appris la fermeture des commerces non-essentiels, les fondateurs de Fenicy lancent un appel aux commerçant­s lillois sur les réseaux sociaux. En leur proposant de livrer leurs produits chez les particulie­rs à des prix cassés. « On a décidé de faire un geste qui soit le moins impactant possible pour les gens qui subissent ça. On offre un canal de distributi­on sans engagement à ces commerçant­s. Et on baisse notre marge de 25 % à 15 %. Ça leur permet de découvrir les bienfaits du service et ça leur donne le choix de continuer avec nous ou pas après le confinemen­t », explique Mathieu Bocquet. Séduits par le projet, une vingtaine de commerçant­s ont déjà réagi à l’appel en une semaine. Et quinze d’entre eux ont accepté de s’engager avec Fenicy le temps du confinemen­t fixé pour l’instant jusqu’au 1er décembre. Entre une société qui s’ouvre à de nouveaux clients et des commerces qui découvrent une façon de livrer les leurs, chacun espère y trouver son compte dans une période où l’adaptation est la clé.

« On n’aime pas ce terme, mais notre but, c’est d’être un “Amazon du local”. » Matthieu Bocquet, de Fenicy

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La société livre des produits dans 34 communes de la métropole.

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