Le vison trouble les avancées sur un possible vaccin
Covid-19 La mutation du virus, détectée au Danemark, menace la mise au point d’un vaccin
Ils vont être abattus par précaution sanitaire. Le Danemark, premier exportateur mondial de peaux de vison, a suscité l’inquiétude mercredi en annonçant l’abattage de tous ses visons – soit 15 à 17 millions de têtes. Une décision prise par Copenhague après que la présence d’une version mutée du SARS-CoV-2 a été détectée dans plusieurs élevages. Cette mutation du coronavirus, transmissible à l’homme, a été détectée chez 12 personnes.
Pas d’effets plus graves
Si le SARS-CoV-2 mute, cela en fait-il un virus plus agressif? Pas nécessairement. «Les mutations peuvent augmenter la contagiosité du virus ou le rendre plus virulent, nous expliquait en janvier
Sylvie Behillil de l’Institut Pasteur. Mais elles peuvent aussi avoir l’effet inverse.» L’OMS indique suivre la situation de près et être en lien avec Copenhague. Et, selon les explications des autorités danoises, le «Cluster 5», dont la souche a
été identifiée en début de semaine dernière, ne se traduit pas par des effets plus graves chez l’homme. Mais cette mutation implique une moindre efficacité des anticorps humains, ce qui menace la mise au point d’un vaccin contre le Covid-19.
Les autorités sanitaires estiment qu’environ 5 % des malades pourraient être porteurs de cette souche, mais aucun cas récent n’a été signalé, rendant incertaine la preuve de la circulation du virus muté. Pour Viggo Andreasen, professeur d’épidémiologie à l’université danoise de Roskilde, cette mutation «a d’assez bonnes chances» de disparaître, à la condition d’être efficacement combattue.