Tiziano Ferro, star marquée au fer
En France, Tiziano Ferro est connu pour Perdono, tube de l’année 2002 auréolé d’un disque d’or et issu de l’album Rosso Relativo, 25e meilleure vente dans l’Hexagone cette année-là. Si les oreilles du grand public français n’ont guère entendu parler de lui depuis, l’artiste est devenu une star respectée en Italie, où ses six opus sortis par la suite ont tous été n° 1.
Grossophobie, homophobie...
Regarder « Ferro », documentaire actuellement disponible sur Amazon Prime Video, est une parfaite séance de rattrapage pour recoller les morceaux avec la star de la scène italienne. L’hagiographie redoutée vole en éclats dès les premières secondes : le film commence à Los Angeles – où Tiziano Ferro vit désormais –, en pleine réunion des Alcooliques anonymes. L’artiste ne cesse de mettre ses sentiments à nu, d’exposer ses failles, de conjurer ses traumatismes. « A chaque fois que j’ai partagé cette vérité avec d’autres, mes proches ou le public, avance-t-il auprès de 20 Minutes, ma vie est devenue plus simple. La vérité permet d’ouvrir un dialogue.» Alors Tiziano Ferro parle à coeur ouvert.
D’abord du harcèlement dont il a été victime à l’adolescence – il fut insulté pour son surpoids, ses attitudes efféminées –, puis de sa carrière, qui n’a démarré qu’après être passé de 110 à 70 kg. Il parle aussi de son homosexualité, qui terrorisait son entourage professionnel. Il demeure l’une des rares célébrités italiennes à évoquer explicitement son orientation sexuelle. Alors que son nom signifie «fer» en italien, Tiziano Ferro se distingue non par sa dureté, mais par sa grande douceur.