« Connectés » fait partir en cacahuète un apéro virtuel
Amazon Video Dans « Connectés », Romuald Boulanger mêle humour et suspense, lors d’un rendez-vous virtuel qui tourne mal
Imaginez une bande de potes qui se retrouve pour un apéro virtuel pendant le premier confinement. Tout les prédispose à un bon moment de convivialité. Tel est le pitch de Connectés, de Romuald Boulanger, disponible ce jeudi sur Amazon Prime Video. La rigolade va pourtant tourner au cauchemar, quand ils voient l’un d’entre eux se faire enlever. Comment gérer la situation par écrans interposés ?
Portables, tablettes et ordis
« C’est en voyant deux copains se disputer pendant un appel vidéo que l’idée du film m’est venue, explique Romuald Boulanger à 20 Minutes. On a essayé de trouver une nouvelle façon de raconter une histoire à travers ce format. » L’ensemble tourne rapidement au règlement de comptes façon, Festen 2.0, tandis que l’action se développe entre téléphones portables, tablettes et ordinateurs. La réalisation jongle avec les différents supports pour mieux perdre le spectateur dans ses méandres. « Il ne fallait pas que ça tourne à la mosaïque, à l’image du générique du “Muppet Show” ou de “L’Académie des neuf”. On a donc travaillé sur une interface originale, basée sur la réalité des contacts virtuels», précise le cinéaste, qui n’hésite pas à faire sortir certains personnages de leur appartement, histoire d’aérer l’action. François-Xavier Demaison, Nadia Farès, Vanessa Guide, Stéphane De Groodt, Michaël Youn, Audrey Fleurot et Franck Dubosc sont les héros de cette excellente surprise bourrée de suspense. Hilarantes ou angoissantes, leurs aventures sont suffisamment rythmées et bien écrites pour s’amuser de voir leurs relations amicales voler en éclats.
Tourné en huit jours et demi, selon un protocole sanitaire strict, Connectés a été l’un des premiers films à voir le jour après le déconfinement en mai. « C’était une façon de relancer la machine, tant pour les comédiens que pour les techniciens, raconte Romuald Boulanger. On a écrit pendant le confinement, mais sans bâcler. Cette période était vraiment fascinante à explorer. On a pris beaucoup de plaisir à tourner ce film, mais je ne me vois pas refaire la même chose pour le deuxième confinement. » Dommage : Connectés est si distrayant qu’on se serait volontiers reconnectés.