20 Minutes (Lille)

Les Belges tombent sous la coupe des Français

En Belgique, les salons de coiffure sont fermés pendant le confinemen­t

- Francois Launay

De mémoire de coiffeur, on n’avait rarement connu pareil succès. Fermés un mois pendant le reconfinem­ent, les salons de coiffure ont rouvert le 28 novembre. Depuis, ça ne désemplit pas pour couper des cheveux confinés pendant plusieurs semaines ou pour les préparer pour les fêtes.

«Quinze jours d’attente»

Mais un autre élément imprévu est venu remplir encore un peu plus les salons nordistes. En Belgique, à l’inverse de l’Hexagone et de tous les autres pays européens, les salons de coiffure sont toujours fermés pour raisons sanitaires et ils ne rouvriront pas avant février. Du coup, une nouvelle clientèle a passé la frontière pour se faire couper les cheveux. «Pour certaines personnes, il est impossible d’attendre jusqu’à février. La solution la plus simple est donc de passer la frontière et de venir chez nous », se réjouit Jérôme Bourgois, qui tient un salon de coiffure à Leers, une commune de la métropole lillois frontalièr­e de la Belgique.

De la côte jusqu’au sud du départemen­t, les salons nordistes installés à proximité de la Belgique constatent tous un afflux de clients. «C’est le pompon. Ils viennent de toute la côte belge, parfois même de Bruxelles, pour se faire coiffer. Pour avoir un rendez-vous, il faut désormais attendre quinze jours », assure Patricia Durieux, gérante d’un salon à Bray-Dunes, qui a accueilli une bonne centaine de Belges en deux semaines. Pourtant, si la clientèle belge représente un apport non négligeabl­e, on ne peut pas non plus parler de jackpot. Longue de 600 km, la frontière entre la France et la Belgique laisse clairement l’embarras du choix aux habitants d’Outre Quiévrain pour aller se faire couper les cheveux chez des voisins déjà débordés avec leur clientèle habituelle.

«Ça n’a pas d’incidence sur le chiffre d’affaires, car les clients se répartisse­nt sur les nombreux salons situés à la frontière. Mais c’est du plus, reconnaît Jérôme Bourgois. On ne néglige pas la clientèle belge car notre but c’est de faire en sorte qu’ils reviennent.»

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Certains voisins viennent même de Bruxelles pour se faire coiffer.

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