20 Minutes (Lille)

En «mère du blues», l’actrice Viola Davis donne de la voix

Netflix Dans l’émouvant «Blues de Ma Rainey», Viola Davis incarne une chanteuse américaine des années 1920 au caractère bien trempé

- Caroline Vié

On n’a pas envie de marcher sur les pieds de Viola Davis dans Le Blues de Ma Rainey, de George C. Wolfe, qui sera mis en ligne vendredi sur Netflix. Dans ce drame, inspiré d’une pièce d’August Wilson – double lauréat du prix Pulitzer –, la comédienne incarne une chanteuse au caractère bien trempé, contrainte de composer avec des manageurs peu scrupuleux et des musiciens pas toujours faciles à vivre, lors d’un enregistre­ment dans le Chicago de 1927. La Ma Rainey du titre a réellement existé et elle était surnommée la « Mère du blues ».

Hommage à Chadwick Boseman

Viola Davis, royale, apporte à cette légende un cocktail de force et de vulnérabil­ité remarquabl­e, assorti d’une voix d’or. «Quand quelqu’un d’aussi féroce et intrépide que Viola incarne Ma Rainey, le personnage résonne de toute cette férocité et de toute cette intrépidit­é, auxquelles s’ajoutent une émotion brute et une intelligen­ce suprême», explique le réalisateu­r dans le dossier de presse. La prestation de l’actrice comme cette histoire sur fond de racisme font du Blues de Ma Rainey une oeuvre exceptionn­elle. La présence de Chadwick Boseman, vu notamment dans Black Panther et décédé en août, ajoute un supplément d’âme à ce drame musical. Il y incarne un trompettis­te ambitieux et plein de vie. Le Blues de Ma Rainey lui est dédié, et c’est une raison de plus pour que cette oeuvre fasse monter des larmes aux yeux du public.

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L’histoire de la «Mère du blues» se déroule sur fond de racisme.

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