Julie Gayet révèle le palmarès du festival 16 Days 16 Films
Info « 20 Minutes » 16 Days 16 Films a récompensé trois courts dénonçant les agressions dont sont victimes les femmes
Chaque année, entre le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, et le 10 décembre, Journée des droits humains, seize jours sont consacrés par ONU Femmes à des actions visant à mettre fin aux violences faites aux femmes.
C’est dans ce contexte qu’a lieu le festival de courts-métrages 16 Days 16 Films (16 Jours 16 Films). Cette année, 20 Minutes révèle en exclusivité le palmarès, commenté par l’actrice et productrice Julie Gayet, membre du jury.
> La route est un fil rouge, Mexique. Une jeune femme sur la route, un bus qui passe, une paire de ballerines pleines de cailloux sur le bas-côté. Ces images suggèrent le drame invisible des violences faites aux femmes, suggéré par le court-métrage La route est un fil rouge (The Road Is a Red Thread), écrit et réalisé par Mélissa Elizondo. « La violence vient ici du fait d’être née femme, commente Julie Gayet. C’est terrible de se dire que, parce qu’elles sont femmes, elles risquent de se retrouver dans le ravin. On comprend qu’il y a un certain nombre de femmes qui se font tuer. Toute la force du film est de mettre leur nom, leur âge, et de dire ce qu’il s’est passé.»
> Un ballet après la nuit, EtatsUnis. « Il est vital de développer de la confiance en soi » : ces quelques mots ouvrent Un ballet après la nuit (Ballet After Dark), le court-métrage de B. Monét, alias Brittany Fennell. On y suit le parcours de Tyde-Courtney Edwards, danseuse qui a fondé à Baltimore Ballet After Dark, une association qui vient en aide par la danse à des femmes victimes de violence sexuelle. «Quand elle avait 8 ans, sa mère lui a dit que le ballet n’était pas pour les petites filles noires, alors elle a bataillé pour sortir des clichés, raconte Julie Gayet. Elle a aussi été victime d’un viol et raconte sa reconstruction. »
> Trop cher payé, Royaume-Uni. Vous ne regarderez plus jamais les miroirs des boîtes de nuit sous le même jour, après avoir visionné ce court-métrage. Expensive Shit, que l’on pourrait traduire dans ce contexte par Trop cher payé, est un film de fiction anglais sur la drogue du violeur. Mais ici, c’est une femme noire, sans papiers, qui est mandatée par les auteurs de violences pour donner des bouteilles d’eau empoisonnées à des clubbeuses, que des hommes choisissent à travers un miroir sans tain.