C’est parti pour les tests à Roubaix
Après un relatif échec au Havre et à Charleville-Mézières, une troisième opération de dépistage massif est lancée dans la ville
Après Le Havre et CharlevilleMézières, la troisième opération urbaine de tests massifs commence ce lundi à Roubaix. «Le timing est plutôt bon, juste après les fêtes, estime Philippe Froguel, chercheur à l’université de Lille et instigateur de cette campagne de tests. On va avoir une idée de la circulation du virus dans une zone qui était l’une des plus touchées fin octobre. » Jusqu’à samedi, la campagne ne va pas se contenter de traquer les cas positifs au Covid-19 dans la population. Le dépistage doit permettre aussi de déceler le taux de présence du variant anglais. « Un séquençage des souches virales va être effectué sur tous les tests positifs », détaille Jean-Phillipe Dancoine, médecin et adjoint au maire de Roubaix. Autre recherche inédite : la comparaison entre les tests PCR et les tests antigéniques. « On va enfin savoir quelle est la véritable efficacité des tests antigéniques, puisqu’il y a une polémique sur le sujet », note Philippe Froguel. Ainsi, le dépistage sera effectué avec deux tests : un dans chaque narine. Les résultats du premier sont connus dans le quart d’heure, ceux du second prendront douze heures. Selon le Pr Froguel, une seconde phase de tests est également dans les tuyaux, sans qu’elle soit confirmée par l’agence régionale de santé. « Début février, il est prévu une opération identique avec des tests salivaires pour vérifier leur efficacité par rapport aux tests PCR. Car l’avantage des tests salivaires, c’est qu’ils bénéficient d’une plus grande acceptabilité de la part de la population », explique-t-il.