Tout-petits contre grands stéréotypes
Série « Chouette, pas chouette » s’invite dans les programmes jeunesse contre les clichés sexistes
A partir de ce mercredi, ils seront partout, sur toutes les chaînes, de TF1 à Gulli en passant par France Télévisions, Piwi+, Disney Channel et Junior, Nickelodeon Junior et même l’application Bayam. Fafa Lapin, Jaja Panthère, Lili Cochonne, Toto Goéland et tous leurs copains et copines. Chouette, pas chouette est une nouvelle série animée, destinée aux 4-6 ans et, surtout, à déconstruire les stéréotypes sexistes comme : « Une fille, ça ne peut pas jouer au foot », « Le rose, ce n’est pas pour les garçons »… Des trucs pas chouettes.
Dès la cour de récréation
Chouette, pas chouette est née dans le cadre de la grande cause nationale « Comment lutter contre les violences faites aux femmes?» lancée par Make.org, avec plusieurs actions, dont une sensibilisation à la lutte contre le sexisme dès le plus jeune âge. « De nos discussions avec le Centre pour l’éducation aux médias et à l’information et l’association Chiennes de garde, il est vite apparu que la racine du mal des violences faites aux femmes était le sexisme, explique Dominique Poussier, responsable éditoriale du projet et ancienne directrice des programmes jeunesse de TF1. Or, il se manifeste très tôt, dès la cour de récréation. Les garçons jouent au foot et occupent les 2/3 de la cour, et les filles se retrouvent dans les coins. »
Mais on ne parle pas aux enfants comme aux adultes sur ces sujets. « Il fallait un programme très accessible, mais pas trop didactique, dont on imaginait qu’il puisse se glisser dans toutes les grilles des chaînes. »
Produite par 2 Minutes en coproduction avec Gaumont, Chouette, pas chouette se compose de 16 épisodes, de 1 min 30, faits pour être multirediffusés. Chacun questionne un préjugé sexiste et celui ou celle qui l’a dit : « Une fille n’a pas le droit de jouer au foot ? Et, si toi, tu n’avais pas le droit d’y jouer ? » « Il n’est pas question de les gronder, mais de leur apprendre l’empathie et le vivre-ensemble », commente Dominique Poussier.