Un Français sur deux se dit prêt à être vacciné, selon le baromètre YouGov pour « 20 Minutes »
Exclusif Un Français sur deux approuve le couvre-feu à 18 h et se dit prêt à être vacciné
Un couvre-feu étendu, la crainte d’un reconfinement, des vacances au ski qui s’éloignent, la vaccination qui accélère… Après neuf mois de pandémie de Covid-19 et de restrictions, l’horizon est encore loin de s’éclaircir. Comment les Français jugent-ils les dernières annonces du gouvernement ? Depuis samedi, la totalité de la France métropolitaine est passée à un couvre-feu de 18 h à 6 h. Selon le baromètre de la santé YouGov* réalisé pour 20 Minutes, en partenariat avec Doctissimo, 92 % des Français disent respecter cette mesure.
Respectueux mais critiques
Plus étonnant, le couvre-feu élargi est justifié pour plus de la moitié des sondés. Alors que 6 sur 10 jugent le maintien de la fermeture des restaurants injustifié (58 %), comme celle des établissements culturels (56 %) ou des remontées mécaniques à la montagne (59 %). « Des données internationales montrent que plus les restaurants sont petits, plus il y a de monde, plus il y a de transmission, explique Pierre Parneix, médecin de santé publique et d’hygiène hospitalière au CHU de Bordeaux. Comment faire respecter une règle de façon unanime ? Ce que les gens n’imaginent pas, c’est que rouvrir un restaurant, un cinéma, c’est réinstaurer des situations à risque autour. » Autre sujet de premier plan : la vaccination. Alors que, depuis lundi, les Français de plus de 75 ans et ceux souffrant d’une pathologie qui les rend vulnérables aux virus peuvent se faire vacciner, l’opinion semble avoir légèrement évolué. Dans notre premier baromètre, en novembre, 34% des répondants souhaitaient se faire vacciner rapidement. Cette fois, 50 % affirment qu’ils iront se faire vacciner dès qu’ils seront concernés, 12 % qu’ils ne savent pas et 39 % qu’ils n’iront pas. Pour quelles raisons ? Dans le détail, 40 % évoquent le manque de recul sur l’efficacité du vaccin (– 6 points depuis décembre), 27% craignent les effets secondaires (– 4 points depuis décembre), mais 21 % disent être contre les vaccins (+6 points depuis décembre).
Des résultats encourageants pour un pays champion de la défiance vaccinale, salue Pierre Parneix : « Si on arrivait à vacciner 50 % des Français, on ne serait pas loin d’avoir contrôlé l’épidémie. Les Français perçoivent que la situation est critique. L’enjeu n’est pas de convaincre les récalcitrants, mais de faciliter pour les volontaires l’accès à la vaccination. »