20 Minutes (Lille)

Un confinemen­t sans enfermemen­t

- G.D.

Sorties limitées avec attestatio­n, interdicti­on de quitter le départemen­t, fermeture des commerces non essentiels… C’est un confinemen­t qui ne dit pas son nom qui va s’appliquer, à partir de ce vendredi soir et pour quatre semaines, dans les Hautsde-France. Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, jeudi, de nouvelles restrictio­ns toute la semaine, et pas seulement le week-end, comme c’était le cas jusqu’alors pour le Dunkerquoi­s et le Pas-de-Calais. L’objectif est de tenter de freiner la «troisième vague» de l’épidémie du Covid-19, qui va «taper très dur» jusqu’à la mi-avril, selon Emmanuel Macron. De nombreux signes montraient clairement la progressio­n du virus, ces derniers temps, dans la région. Cette semaine, les laboratoir­es de biologie Synlab avaient constaté une augmentati­on de 8 % du nombre de cas positifs sur les quelque 30 000 tests effectués. Mais, surtout, dans leur baromètre hebdomadai­re, la part du variant anglais est passée de 55 % à 62 %, et celle des variants sud-africains et brésiliens, plus dangereux, de 1% à 2,6%.

«Il semble que l’épidémie s’accélère, soulignait en début de semaine Joséphine Piérard, médecin biologiste chez Synlab. Mais il faut attendre encore quelques jours avant de voir les effets du confinemen­t dans le Pas-de-Calais et le Dunkerquoi­s.» L’exécutif n’a pas attendu. D’autant que les services hospitalie­rs sont saturés et que les transferts de patients en dehors de la région se multiplien­t.

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