Avec la mort d’Idriss Déby, Paris perd «un allié essentiel» au Sahel
La France «perd un ami courageux », a regretté l’Elysée. Le président du Tchad, Idriss Déby Itno (photo), 68 ans, est décédé lundi soir des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles durant le week-end, a indiqué la présidence du pays. Partenaire-clé des Occidentaux contre les djihadistes au Sahel, où sont déployés quelque 5 100 militaires français, il venait d’être réélu pour un mandat de six ans avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats parvenus lundi soir.
Le Gal Mahamat Idriss Déby, un des fils du défunt président, a nommé mardi les 15 généraux composant le conseil militaire de transition qu’il dirige pour une période de dix-huit mois, avant des élections qu’il a promises. Les rebelles ont rejeté « catégoriquement » ce conseil militaire. « Nous comptons poursuivre l’offensive », a assuré le porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad.
Lutte contre le terrorisme
La France « perd un allié essentiel dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », a réagi mardi la ministre française des Armées, Florence Parly, tout en assurant que le combat antidjihadiste dans la région « ne s’arrête pas ». Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé à une transition militaire d’une « durée limitée », qui puisse conduire à l’instauration d’un « gouvernement civil et inclusif ».