Vacances d’hiver « L’inflation nous a poussés à ne plus aller au ski »
Des lecteurs assurent que, pour des raisons économiques ou écologiques, ils ne partiront plus à la montagne
«Je ne vais plus à la montagne et les raisons sont multiples : hausse des prix de l’alimentation, du carburant, des péages, des remontées mécaniques, du matériel de ski… » Comme Isabelle, nombre de Français ont vu leur budget vacances fondre comme neige au soleil. À l’approche des vacances d’hiver (qui commencent à partir de vendredi dans certaines zones), 20bMinutes a demandé à ses lectrices et lecteurs s’ils comptaient arrêter de partir à la montagne.
« Cela fait longtemps que l’inflation nous a poussés à ne plus aller en vacances au ski », écrit Olivier. Pour ce papa de trois enfants, c’est devenu financièrement insupportable. En moyenne, pour une famille de deux adultes et de deux enfants, une semaine à la montagne coûte 1 450 €, en ne comptant que l’hébergement, la location du matériel et le forfait, indique le comparateur Skidata.io.
« Nous revoyons nos activités »
Alors, pour certains, comme Nathalie, un séjour au ski n’est possible que grâce à un hébergement familial. Mais, même avec cet avantage, des économies s’imposent, au vu de la hausse des prix. « Nous revoyons nos activités : ski de fond ou randonnées raquettes au lieu du ski de piste. Cela fait découvrir des endroits inaccessibles à pied », explique la vacancière.
D’autres invoquent une conscience écologique. « J’ai choisi de ne plus skier, de ne plus utiliser les remontées mécaniques pour des raisons environnementales, même si je suis conscient que ça génère des emplois », confie Arnaud, 49 ans. Selon une étude menée en 2022 par l’agence Utopies, une journée à la neige présente un bilan carbone de 48,9 kg de CO en moyenne
2 par personne. Sur une semaine, cela équivaut à un aller-retour Paris-Bordeaux en avion. Sans comprendre le trajet jusqu’à la station.
Enfin, en raison du faible enneigement des stations, près de 20 % de la surface skiable française est fermée à la veille des vacances d’hiver. Une situation qui inquiète les consommateurs – « il n’y a pas de réduction en fonction des conditions météo, ni des fermetures de pistes », s’agace Claudine – et les professionnels. Ce qui pourrait fournir de nouveaux arguments contre les vacances au ski.