Un dépistage plus tardif chez les hommes atteints de cancer du sein
Quand on vous parle de cancer du sein, vous avez sûrement en tête l’image d’une femme. Mais, contrairement aux idées reçues, les hommes aussi sont concernés par cette pathologie. Sur les 60 000 personnes touchées chaque année par un cancer du sein en France, moins de 1 % est de sexe masculin. Les symptômes sont identiques chez les deux genres : boule dans la poitrine, rougeurs, douleur, écoulement sanglant ou purulent au niveau du mamelon. Toutefois pour s’alarmer, encore fautil savoir qu’on peut être concerné. La grande majorité des hommes ne savent pas qu’ils peuvent être touchés par ce type de cancer. « On diagnostique souvent les hommes à un stade plus avancé de la maladie », témoigne Ilan Darmon, oncologue radiothérapeute à l’Institut de ra- diothérapie Hartmann. Le pronostic étant lié au moment du diagnostic, les chances de survie des hommes sont plus faibles que celles des femmes.
Connaître les facteurs de risque
Pour permettre un diagnostic plus précoce, la prévention est donc primordiale. Mais, si le cancer du sein bénéficie de nombreuses campagnes d’affichage – dont le fameux octobre rose –, les silhouettes masculines n’y sont quasiment jamais représentées. Les hommes ne bénéficient pas non plus de dépistages systématiques. Plutôt que d’en réaliser à grande échelle, Emmanuel Ricard, porte-parole de la Ligue contre le cancer, appelle à privilégier le suivi personnalisé. Une importante consommation d’alcool, une obésité ou une exposition à de hautes températures favorisent l’apparition de la maladie. Les spécialistes interrogés encouragent à se palper la poitrine afin de détecter une éventuelle irrégularité. Et, comme souvent, au moindre doute, il faut consulter.