Une série British met la gomme sur Netflix
A 29 ans, Michaela Coel a créé « Chewing Gum », qui débarque ce lundi sur Netflix
Une Britannique hilarante qui ne mâche pas ses mots. Poétesse, comédienne, chanteuse, dramaturge, réalisatrice, compositrice, Michaela Coel est la créatrice surdouée de 29 ans de « Chewing Gum ». La série, coup de coeur du jury pour la meilleure fiction européenne au Festival de la fiction TV de La Rochelle, déjà auréolée d’un Bafta et du prix de la meilleure série comique aux Screen Nation Awards, débarque ce lundi sur Netflix.
Une créatrice déjantée
« Chewing Gum » raconte les aventures barrées de Tracey Gordon, une jeune vierge de 24 ans, bien décidée à connaître les joies du sexe, à s’affranchir de son éducation religieuse stricte et à s’émanciper de sa cité de l’East London. Michaela Coel, elle aussi, a grandi à Aldgate, un des quartiers les plus pauvres de la capitale. Avec cette série, elle a « voulu raconter comment on traverse l’adolescence, mais avec dix ans de retard », résume-t-elle à 20 Minutes, lors d’une rencontre à La Rochelle. A la ville comme à l’écran, les répliques de Michaela Coel sont drôles, gonflées et crues. « La plupart de mes expériences sexuelles ont été embarrassantes, rit-elle. J’adore commencer une scène de façon sexy, et que tout parte de travers », poursuit-elle. Règles, masturbations, pets... Michaela Coel réussit à aborder les questions les plus triviales de façon cash et trash sans jamais être vulgaire. Le culte pour Beyoncé est apparu dans son one-woman-show Chewing Gum Dreams, qui a inspiré la série et qu’elle a jouée pendant près de deux ans, jusqu’au National Theatre de Londres. « Beyoncé est juste la femme ultime. C’est une icône nécessaire. C’est un grand dieu à servir ! », s’esclaffe celle qui reconnaît cependant ne pas avoir grandi avec cette « obsession ». W