Une course qui roule sa bosse
L’hippodrome du Carré de Soie accueille vendredi la Coupe de France des dromadaires
C’est une tradition depuis des décennies. Chaque 11 novembre, l’hippodrome du Carré de Soie, à Vaulx-en-Velin, organise l’une des plus grandes courses hippiques de France. Mais cette année, l’événement aura une saveur toute particulière puisque le public découvrira… des dromadaires.
Jusqu’à 70 km/h
L’établissement accueillera la première étape de la quatrième édition de la Coupe de France des dromadaires. Six méharistes, trois Français et trois cavaliers venus du Tchad, tenteront d’en découdre, selle posée à l’arrière de la bosse. « Nous voulons faire partager notre passion au public », annonce Olivier Philipponneau, vainqueur de l’épreuve en 2014. « Le dromadaire est souvent exhibé dans les cirques comme un animal exotique.
Or il s’agit d’un animal domestique », poursuit le chamelier. Un mammifère capable de déjouer les pronostics et de ridiculiser n’importe quel cheval. N’imaginez pas le docile effectuer un tour de piste d’un pas pataud et nonchalant. Le dromadaire, un peu entraîné, peut cavaler et devenir un véritable bolide. « Il court en moyenne à 40 km/h, mais il est capable d’aller jusqu’à 70 km. Ou de galoper à 50 km en continu sur une vingtaine de kilomètres. Il est bien plus fort et plus résistant sur la longueur qu’un équidé », précise Olivier Philipponneau. Sauf qu’en France, pays qui recense entre 500 et 1000 dromadaires, les jockeys n’arrivent pas encore à telle performance en course. Quant aux parieurs, ne rêvez pas de faire fortune sur la bosse du dromadaire. Ce jour-là, les paris ne seront pas autorisés par le PMU, les camélidés n’appartenant tout simplement pas à la catégorie des équidés.