Pourquoi le catch fascine toujours autant la France
La Halle Tony-Garnier va accueillir 4500 fans vendredi
Plus de quinze ans après leurs premières apparitions à la télévision française, les superstars du catch vont attirer environ 4 500 spectateurs vendredi (18 h) à la Halle Tony-Garnier. Voici pourquoi ce show à l’américaine n’a jamais tourné « has been » pour les passionnés.
Les « super-héros » sont immortels. Commentateur du catch américain sur RTL9 et AB1 depuis 1999, Christophe Agius (36 ans) se souvient avoir été marqué dès l’enfance par André le Géant. « J’ai toujours vu les catcheurs comme des super-héros », confie celui qui peut rassembler plus de 100 000 téléspectateurs en France la nuit lors des retransmissions de WWE. A l’instar des personnages Marvel, le mythique Undertaker et ses complices ont chacun leur histoire et leurs propres coups spéciaux.
C’est une véritable série. Si les accros au catch sont capables d’en regarder plus de trois heures chaque semaine à la télévision, c’est surtout pour une raison. « Ne pas savoir ce qu’il va se passer dans les prochains combats procure la même sensation qu’à la fin d’un épisode d’une série vous tenant en haleine », décrypte Alexandre Gadeau (28 ans), grand amateur de WWE.
L’ambiance en live est dingue. Si le public répond à ce point présent pour « un divertissement sportif » aux tarifs corsés (des places entre 30 et 94 €), il y a là aussi une explication. « J’assiste souvent à des matchs de football du PSG et de l’équipe de France, annonce Mathieu Liblanc, lui aussi fan de catch. Mais là, c’est une autre ferveur, c’est électrique ! » Christophe Agius évoque ainsi « un exutoire » autour du WWE Live. « Ça peut sembler débile pour tous ceux qui ne sont pas fans de catch, mais mon premier show à Bercy en avril reste le meilleur souvenir de ma vie », lance Mathieu Liblanc. Pour revivre ça à Lyon, il va parcourir plus de 700 km depuis Saint-Nazaire. Rien que ça.