20 Minutes (Lyon)

François Fillon, le troisième homme qui monte

Le député de Paris opère une remontée dans les sondages

- Thibaut Le Gal

Amoins d’une semaine de la primaire de la droite et du centre, François Fillon fait une remontée dans les sondages. La dernière enquête Harris Interactiv­e le crédite de 17 % d’intentions de vote, contre 39 % pour Alain Juppé et 31 % pour Nicolas Sarkozy. Mais après l’élection de Trump, difficile de croire aux sondages… Le député de Paris peut-il réellement jouer les trouble-fête ?

Une dynamique, tardive

Pour Valérie Boyer, sa porte-parole, « les chiffres n’ont pas vraiment d’importance car on ne connaît pas le corps électoral. Ce qui compte, c’est la dynamique et la dynamique est de notre côté. » Toutefois, Jérôme Fourquet, directeur du départemen­t Opinion de l’Ifop, avance qu’il pourrait manquer de temps pour passer le premier tour. « On retrouve un peu l’effet Montebourg de 2011. La dynamique s’était faite trop tardivemen­t dans la campagne pour inquiéter Aubry et Hollande. » Le camp Fillon date la remontada du premier débat, le 13 octobre. « Comme en 2011 lors de la primaire PS, une bonne partie du corps électoral, moins politisé, rentre dans le vif du sujet lors de la dernière ligne droite, et notamment lors des débats télévisés », confirme Jérôme Fourquet. François Fillon a aussi marqué des points en assumant sa part du bilan du quinquenna­t de Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était Premier ministre. « Il en a tiré les leçons, c’est pour ça qu’il est parti dès l’échec de 2012 pour établir un autre programme », défend sa porte-parole. « Il incarne une forme de synthèse appréciée par des électeurs de droite : le style et la posture sérieuse de Juppé, avec un programme de rupture, clairement à droite que pourrait défendre Sarkozy », remarque Jérôme Fourquet. « Si Juppé n’était pas là, ce serait plus facile. Pour capter plus largement le vote utile, et contrer Nicolas Sarkozy, il faudrait d’abord lui passer devant », rappelle néanmoins Jérôme Fourquet. Pas étonnant, donc, que cette formule du « vote utile » circule dans l’entourage du député de Paris.

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François Fillon est crédité de 17 % d’intentions de vote.

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