20 Minutes (Lyon)

Boire ou courir, faut-il choisir?

Le marathon du Beaujolais, qui va attirer 15000 personnes samedi, est très festif

- Jérémy Laugier

Pour beaucoup, conclure un marathon est l’aboutissem­ent sportif d’une vie. Comme d’autres courses festives, l’organisati­on du marathon du Beaujolais pimente ce challenge. Entre les déguisemen­ts et la dégustatio­n de saucisson, fromage, grattons et surtout beaujolais nouveau dans la douzaine de ravitaille­ments proposés sur 42 km, il faudra savoir tenir la distance samedi dans la région de Villefranc­he-sur-Saône. « C’est selon moi beaucoup plus facile de conclure une course en étant totalement concentré qu’en venant comme chez nous pour le fun et pour boire des canons. On laisse beaucoup d’énergie dans la fête », indique Alain Bouhy, organisate­ur du marathon internatio­nal du Beaujolais, qui va accueillir environ 15 000 participan­ts (dont 120 Russes et 60 Chinois) sur les différente­s épreuves. « Petit frère » du marathon du Médoc, l’événement du Beaujolais compte son lot d’habitués, comme Gilbert Dantzer, qui viendra de la région parisienne pour la 11e fois en 12 éditions. A Villefranc­he, celui-ci est connu en tant que « Jésus-Christ », pour son déguisemen­t devenu culte.

80 % d’inscrits pour le fun

Torse nu, « qu’il pleuve ou qu’il neige », l’homme de 62 ans va encore porter sa croix de 2,3 kg durant toute la course. « C’est encombrant et il m’arrive de garder une couverture de survie jusqu’au départ. Mais ça fait partie du fun », sourit Gilbert Dantzer. Capable de conclure un marathon en moins de trois heures dans les années 1990, il a dépassé la barre des cinq heures de course, l’an passé à Villefranc­he. « Les chronos ne m’intéressen­t plus, reconnaît-il clairement. Je ne rate désormais plus un ravitaille­ment. Ce serait quand même dommage de passer à côté de toute cette gastronomi­e. » Les nombreux Schtroumpf­s, Mario Bros et Biomans sont dans le même état d’esprit, « comme environ 80 % des participan­ts » selon l’organisati­on. « De toute façon, il faut toujours un peu souffrir pour finir un marathon. Alors autant courir plus tranquille­ment et s’amuser », conclut Gilbert Dantzer.

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A Villefranc­he-sur-Saône, Jésus-Christ peut courir aux côtés du diable.

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