Boire ou courir, faut-il choisir?
Le marathon du Beaujolais, qui va attirer 15000 personnes samedi, est très festif
Pour beaucoup, conclure un marathon est l’aboutissement sportif d’une vie. Comme d’autres courses festives, l’organisation du marathon du Beaujolais pimente ce challenge. Entre les déguisements et la dégustation de saucisson, fromage, grattons et surtout beaujolais nouveau dans la douzaine de ravitaillements proposés sur 42 km, il faudra savoir tenir la distance samedi dans la région de Villefranche-sur-Saône. « C’est selon moi beaucoup plus facile de conclure une course en étant totalement concentré qu’en venant comme chez nous pour le fun et pour boire des canons. On laisse beaucoup d’énergie dans la fête », indique Alain Bouhy, organisateur du marathon international du Beaujolais, qui va accueillir environ 15 000 participants (dont 120 Russes et 60 Chinois) sur les différentes épreuves. « Petit frère » du marathon du Médoc, l’événement du Beaujolais compte son lot d’habitués, comme Gilbert Dantzer, qui viendra de la région parisienne pour la 11e fois en 12 éditions. A Villefranche, celui-ci est connu en tant que « Jésus-Christ », pour son déguisement devenu culte.
80 % d’inscrits pour le fun
Torse nu, « qu’il pleuve ou qu’il neige », l’homme de 62 ans va encore porter sa croix de 2,3 kg durant toute la course. « C’est encombrant et il m’arrive de garder une couverture de survie jusqu’au départ. Mais ça fait partie du fun », sourit Gilbert Dantzer. Capable de conclure un marathon en moins de trois heures dans les années 1990, il a dépassé la barre des cinq heures de course, l’an passé à Villefranche. « Les chronos ne m’intéressent plus, reconnaît-il clairement. Je ne rate désormais plus un ravitaillement. Ce serait quand même dommage de passer à côté de toute cette gastronomie. » Les nombreux Schtroumpfs, Mario Bros et Biomans sont dans le même état d’esprit, « comme environ 80 % des participants » selon l’organisation. « De toute façon, il faut toujours un peu souffrir pour finir un marathon. Alors autant courir plus tranquillement et s’amuser », conclut Gilbert Dantzer.