La DGSI déjoue un attentat après une longue enquête
Un attentat a été déjoué après l’arrestation de sept hommes à Strasbourg et à Marseille
«Un nouvel attentat déjoué. » C’est ainsi que Bernard Cazeneuve a présenté lundi l’interpellation de sept personnes ce week-end, quatre à Strasbourg et trois à Marseille. Le ministre de l’Intérieur a salué « l’aboutissement du travail de la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) », qui « a permis de mettre en échec une action terroriste (…) sur notre sol ». Les perquisitions chez ces individus, âgés de 29 à 37 ans et de nationalités française, marocaine et afghane, ont permis de saisir quatre pistolets semiautomatiques, des munitions ainsi que des documents de propagande djihadiste. Autant d’indices qui pourraient démontrer une volonté de passer à l’acte rapidement sur le territoire. Tous les sept se trouvent actuellement en garde à vue dans les locaux de la DGSI, à Levallois (Hauts-de-Seine).
La DGSI a tendu un piège, en mettant en place une cache d’armes surveillée 24 heures sur 24.
Ces arrestations sont le fruit d’une longue enquête qui a débuté au mois de février, lorsque la DGSI apprend qu’un commanditaire en Syrie prépare des attentats en France. Les investigations les mènent à la surveillance de cinq personnes basées à Paris, dans le Valde-Marne et en Seine-Saint-Denis. Pour ne pas prendre de risque pendant l’Euro, les policiers les arrêtent le 14 juin. Deux d’entre eux ont été déférés et sont actuellement incarcérés. La DGSI, aidée du Service interministériel d’assistance technique (Siat), décide alors de tendre un piège, en mettant en place une cache d’armes dans le Vald’Oise, surveillée 24 heures sur 24, pour tenter d’attirer les autres membres du réseau susceptibles de passer à l’attaque. Au bout de longs mois, deux équipes sont finalement identifiées dans le Bas-Rhin et les Bouches-du-Rhône. L’un des quatre interpellés à Strasbourg est agent périscolaire dans deux écoles de la ville. Vacataire depuis 2005, il avait été titularisé en 2014. Deux armes ont été saisies à son domicile. A Marseille, seulement de l’argent a pour le moment été retrouvé chez les personnes interpellées. Selon Cazeneuve, « l’enquête devra établir si l’attentat ainsi déjoué était une attaque coordonnée visant à frapper simultanément plusieurs sites sur le territoire ».