Avant Tottenham, Monaco est plus que d’attaque
L’ASM dispose actuellement de la meilleure attaque d’Europe
Une machine. « Uma máquina », dans la langue du prof Leonardo Jardim. Monaco roule sur tout ce qui bouge cette saison, et personne ne l’avait vu venir. On rappelle qu’il y a un an, l’ASM enquillait les victoires ou les nuls en n’inscrivant qu’un seul but par match. Aujourd’hui, le club du Rocher pèse 39 buts en L1, soit la meilleure attaque d’Europe, devant le Real (34) et le Barça (32). Comment en est-on arrivé là? On a demandé à Jérôme Alonzo de nous aider à y voir plus clair.
Falcao, le retour qui change tout. Le Colombien compte déjà 9 buts en 11 apparitions cette saison. « C’est un attaquant de classe mondiale, relève Alonzo. Il a une niaque dingue, c’est le facteur X de cette équipe. En plus, il a un vrai impact sur le groupe. » Pour souligner son propos, le consultant de France Télévisions prend l’exemple du dernier match à Lorient, où El Tigre n’a eu besoin que de 14 secondes pour se montrer décisif.
« Les joueurs sont très haut et le danger vient de partout. »
Jérôme Alonzo
Tout le monde marque. Là où l’équipe est redoutable, c’est qu’en effet, n’importe qui peut planter. « Le mérite revient à Leonardo Jardim qui a su instaurer un système où les joueurs sont très haut et où le danger vient de partout. Il y a des séquences où les Monégasques attaquent à cinq », explique Alonzo. Ce n’est donc pas un hasard si 13 joueurs ont déjà ouvert leur compteur-buts cette saison.
Les remplaçants pèsent aussi dans le game. En dépit de leur condition de seconds couteaux, Kylian Mbappé, Guido Carrillo et Gabriel Boschilia ont déjà planté neuf banderilles à eux trois en L1 (soit près d’un quart des buts monégasques). « Etant fan de basket, je m’y connais en sorties de banc. Et Monaco a des sorties de banc énormes », plaisante Alonzo, qui se demande si « à part le PSG, quelqu’un peut se vanter d’avoir une telle profondeur de banc chez nous ».
La philosophie de jeu a radicalement changé. « Maintenant, Jardim doit se dire : “Tant pis si on en prend trois là, on en mettra quatre la prochaine fois” », pense Alonzo. Pour le consultant de France TV, « depuis que la qualif’en Ligue des champions a été assurée pendant l’été, il n’y a plus la même retenue qu’avant. Jardim s’est libéré de la pression du résultat. A son arrivée, il avait déjà essayé d’aller de l’avant et ça n’avait pas marché. Il s’était rabattu sur un jeu pragmatique, parce qu’il a pensé à son poste. » On imagine que le Portugais doit être un peu plus serein aujourd’hui…