Un sommet aux airs d’OM-PSG?
L’OL retrouve Paris dimanche dans un climat de rivalité rappelant un peu les années 90
Six mois après avoir conclu leur saison de Ligue 1 à la 2e place, mais à 31 points du PSG, les Lyonnais accueillent le club parisien dimanche (20 h 45) au Parc OL. Pour un sommet comme la France en a peu connu, dans le fond, depuis les OMPSG des années 90. On vous imagine sceptiques quant à cette comparaison, mais on se lance quand même.
Une rivalité fabriquée. On pourrait penser que la rivalité entre OM et PSG a toujours été hors du commun, dès le premier affrontement en 19711972. Ce choc culturel entre deux villes que tout oppose devait forcément sentir la poudre sur le terrain. « Non, j’ai connu des relations pacifiées avec le PSG durant plusieurs années, assure l’ancien latéral marseillais Eric Di Meco. L’animosité est montée au début des années 90 entre Bernard Tapie et Canal+, qui a repris le club en 1991. » Depuis l’arrivée des Qataris en 2011 à Paris, Jean-Michel Aulas multiplie les piques à l’encontre de cette nouvelle direction du PSG. « Je ne suis pas certain qu’il soit dans une recherche de rivalité calculée, lance Di Meco. C’est surtout un aveu d’impuissance par rapport à la puissance financière du PSG. Et puis c’est une manière pour lui de remettre Lyon au centre du jeu. »
Des matchs marquant les esprits. Si les OM-PSG font encore frissonner les nostalgiques des nineties, c’est autant pour la boucherie des duels que pour la dramaturgie souvent dingue de ces matchs. Quelqu’un a vraiment pu oublier le coup de tête d’anthologie de Basile Boli en mai 1993, trois jours après avoir remporté la Ligue des champions ? Mine de rien, il commence à y avoir des histoires à raconter dans les OL-PSG, entre le 4-4 de 2012 à Gerland, le penalty qu’a pu retirer Ibrahimovic après avoir manqué le premier face à Lopes en 2015 (merci Clément Turpin) et le but de Darder la saison passée après un sombrero culte sur Thiago Silva.
Un chambrage omniprésent. « A notre époque, les déclarations d’avant-match étaient souvent bien hard. Denisot m’avait même qualifié de “voyou”», confie Eric Di Meco, qui retient surtout les « coups de com’» de l’OL. Le dernier en date marque les esprits depuis dix jours avec l’intense troll sur l’ambiance au Parc des Princes. « Ça sent quand même moins la poudre qu’avant un OM-PSG des années 90 », insiste l’ancien défenseur marseillais Bernard Casoni. Une poudre d’un autre temps.