L’international à vitesse grand V
« 20 Minutes » vous invite à découvrir les dessous de la SNCF dans un dispositif inédit
Seni d’aventure vous preniez le train Chine ou un tramway australien, il est très probable que ce soit un transport SNCF. La société ferroviaire est en effet représentée aux quatre coins du monde via ses filiales Keolis, Geodis, Systra, Eurotainer, Eurostar, Arep, Captrain, Thalys, Ermewa, etc. Implantées dans différents secteurs liés au voyage et au transport de marchandises, ces entreprises prennent de plus en plus d’importance pour le groupe. 30 %. C’est la part de l’international dans le chiffre d’affaires de la SNCF en 2015 (soit 31,4 milliards d’euros). « Nous combinons les différents modes de transport en conservant le train comme colonne vertébrale. Un de nos leviers de croissance est cette capacité à combiner tous les métiers de la mobilité », commente le directeur international du groupe SNCF, Diego Diaz. A l’international, les activités se répartissent entre les liaisons grande vitesse en Europe (Thalys, Eurostar, etc.), l’exploitation des lignes de trams, bus ou métros automatiques avec Keolis, la logistique avec Geodis et l’ingénierie ferroviaire avec Systra. Le groupe est présent dans 120 pays, avec près de 48 000 salariés employés (212 000 en France). Mais le savoir-faire reste 100 % tricolore, assure Diego Diaz : « Cette activité est essentielle pour le groupe. Nous sommes capables de projeter le succès français à l’échelle mondiale. »
Diversifier l’offre
A l’étranger, les opportunités se multiplient. « Le marché du fret s’internationalise, les règles évoluent vers des standards communs et de nouvelles infrastructures sont à exploiter, entre l’Europe et l’Asie par exemple », explique Lorenzo Casullo, économiste et expert du rail au sein du Forum international des transports, une organisation intergouvernementale et intégrée à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Forcément, la concurrence est rude : « Notre objectif est de devenir la référence de la mobilité et de la logistique dans le monde », souligne Diego Diaz. Mais les défis ne s’arrêtent pas là. La croissance de la population mondiale, l’urbanisation et l’usage du numérique sont des facteurs à prendre en compte pour convaincre à l’extérieur. « Nous devons être les nouveaux acteurs du monde digital avec un transport totalement intégré », ajoute le directeur. Lorenzo Casullo confirme : « Les enjeux résident dans le digital et la mobilité partagée. Il faut aussi savoir s’intégrer aux initiatives de transport sur place tout en favorisant l’implantation des lignes à grande vitesse comme épine dorsale d’un système de mobilité plus large. » En bref, penser local à l’international.