Unai Emery tisse sa toile
Ce n’est pas encore parfait, mais son PSG a de la gueule
Il y a des semaines comme ça où la vie d’un club s’accélère et où le poids d’un entraîneur doit se faire sentir. Unai Emery et le PSG sont en plein dedans et, pour l’instant, l’Espagnol s’en sort bien. Avec ce nul à Arsenal (2-2) et la prise de la tête de son groupe de Ligue des champions, il a montré ce qu’était « son Paris » avant l’important déplacement à Lyon dimanche. Et soyons francs, il a de la gueule.
Une équipe qui sait se relever. Malgré une bourde de Krychowiak et un penalty donné aux Anglais, plus un but contre son camp d’une malchance sans nom de Verratti, le PSG a su revenir au score. « Mon erreur nous a perturbés, mais on a ensuite su se relever ensemble », admet le Polonais. « A aucun moment, on n’a lâché », souligne Matuidi. Ce dernier, titularisé ailier gauche comme à l’aller, incarne l’un des bons choix tactiques d’Emery tant son apport offensif – une passe décisive pour Cavani – que défensif – ah, ce sens du
Vpressing – ont pesé sur les Gunners. Le coach espagnol a aussi fait sortir Krychowiak au profit de Ben Arfa, n’a pas hésité à passer du 4-3-3 au 4-2-3-1 et a reboosté Lucas, « nul en première période » de son propre aveu. Ces derniers ont d’ailleurs été décisifs sur le second but parisien.
Une équipe qui dégage quelque chose. Quatre tirs pour Arsenal, 15 pour le PSG et 45 premières minutes d’une extrême solidité. « On n’a pas encore gagné de gros matchs cette saison mais, au niveau du contenu, c’est comme une victoire », se félicite Matuidi. Les Parisiens comprennent de mieux en mieux les demandes de leur coach. « On a mis beaucoup d’intensité, relève Lucas. Si ça continue comme ça, on peut aller loin. » Preuve ultime? La bénédiction de Wenger : « On a joué contre une équipe de grande qualité. »
Une équipe où tout le monde semble tirer dans le même sens. Dans la zone mixte de l’Emirates, Marquinhos a défendu Krychowiak, Motta a souligné la bonne demi-heure de Ben Arfa, le directeur du football Patrick Kluivert a passé l’éponge sur les ratés de Cavani, et Emery a trouvé le moyen de vanter l’entrée – pourtant discrète – de Jesé. « Il n’y a aucun joueur à retirer du PSG, assure Thomas Meunier. Tous ont la même valeur. C’est d’un très haut niveau. On ne doit pas douter. » En tout cas, Emery fait tout pour l’éviter.
VVW