De retour en grâce, Valbuena doit briller contre Séville
Avant OL-Séville ce mercredi, le milieu a retrouvé un rôle important à la surprise générale
On balancerait son cercueil clouté au fond de l’Atlantique avec des boulets aux pieds qu’il trouverait le moyen de resurgir à la surface. Viré du centre de formation de Bordeaux, écarté par Didier Deschamps à l’OM, exilé en Russie faute de mieux, Mathieu Valbuena nous fait le coup à chaque fois. Désormais, c’est limite si le garçon n’est pas attendu comme le messie pour embraser l’OL face à Séville ce mercredi soir (20 h 45) lors du dernier match de poule, décisif, en Ligue des champions. Une victoire de plus contre les haters, nombreux depuis le début de la carrière de l’international français.
Tricard il y a six mois
Ses débuts à Lyon, à l’été 2014, sont pourtant catastrophiques. Il y a l’affaire de la sextape, bien sûr, mais aussi des difficultés d’adaptation au jeu et au vestiaire, où son statut n’impressionne pas le gang des jeunes Lyonnais. « Il est arrivé avec sa renommée dans un club où on fait plutôt la part belle à la formation, note Nicolas Puydebois, l’ancien gardien de l’OL. Il a donc fallu du temps pour que l’intégration s’effectue dans les deux sens. »
En profitant de la méforme persistante de Nabil Fekir et des choix tactiques de son coach Bruno Genesio, Valbuena est finalement revenu en grâce. Terminé le 3-5-2 qui ne lui laissait aucune place pour s’exprimer. Au revoir aussi Maxwell Cornet, loin de son niveau de l’année précédente. Souvent écarté en fin de saison dernière, encore blessé bêtement à l’automne, Valbuena s’est remis à l’endroit contre le PSG, malgré la défaite (1-2). Deux buts en une semaine, contre un but en un an. Il n’y a pas photo.
Nicolas Puydebois again : « On savait qu’il avait une grosse force de caractère, donc je ne suis pas vraiment surpris de son renouveau actuel à Lyon. On le sent plus serein et mieux dans sa tête. Il a un vrai impact sur le jeu. Il a aussi retrouvé la joie de faire les efforts et une certaine humilité, selon moi. Même si j’ai trouvé les supporters lyonnais assez patients avec lui depuis plus d’un an, il a l’occasion face à Séville de vraiment se faire adopter. »